Dans un avis publié mardi 1er janvier, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l’engagement d’un programme pilote pour le dépistage du cancer du poumon, en particulier à destination des fumeurs.
Des modalités qui restent à définir
Cancer qui occasionne le plus de décès en France et dont le pronostic est généralement mauvais (20% de survie à 5 ans), le cancer du poumon ne bénéficie en effet pourtant pas d’un programme organisé de dépistage. Or, l’analyse des nouvelles données disponibles montre que le dépistage par scanner à faible dose chez les personnes fortement exposées au tabac conduit à une réduction de la mortalité spécifique
, note-t-elle. Elle préconise ainsi la mise en place par l’Institut National du Cancer d’un programme pilote proposant un examen de dépistage par scanner thoracique à faible dose sans injection
. En cas d’anomalie, le bilan diagnostique comporterait l’examen clinique, des examens complémentaires d’imagerie médicale ou de médecine nucléaire et une biopsie de la tumeur
, précise-t-elle. Elle pose toutefois deux conditions à la mise en œuvre de ce programme : la définition d’une population cible précise, et l’élaboration claire de la procédure de dépistage. Ce programme, s’il est lancé, devra également faire l’objet d’une évaluation afin d’en assurer la sûreté et d’en mesurer l’impact en termes de santé publique, notamment.
Agir plus en amont
Il s’agit d’intervenir en amont auprès d’une population très à risque afin de limiter les chances de développer un cancer ou, dans le cas contraire, de renforcer l’efficacité des traitements en agissant dès les premiers signes de la pathologie. Avec la mise en place d'un dépistage systématique chez les populations fortement exposées au tabac, on pourrait observer une diminution significative de la mortalité spécifique de ce cancer, de l'ordre de 5 vies sauvées pour 1000 personnes dépistées (en fonction des modalités de dépistage)
, décompte l’agence.
La Rédaction Infirmiers.com
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