La HAS a publié une fiche mémo sur le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout. Ces recommandations visent à définir le syndrome d’épuisement professionnel de façon à améliorer son repérage, sa prise en charge et l’accompagnement des personnes lors de leur retour à l'activité professionnelle. En revanche, ce travail se limite au volet clinique du thème car l’action sur le milieu et sur l’organisation du travail est exclue du champ de ces recommandations.
Rappelons que le burnout – ou syndrome d’épuisement professionnel – désigne un état d’ épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel
. Il se caractérise par un processus de dégradation du rapport subjectif au travail. Concrètement, face à des situations de stress professionnel chronique, la personne en burnout ne parvient plus à faire face.
Le syndrome recouvre trois dimensions : l’épuisement émotionnel, le cynisme vis-à-vis du travail et la diminution de l’accomplissement personnel au travail et de l’efficacité professionnelle.
Une démarche diagnostique est donc nécessaire : elle vise à évaluer la sévérité du trouble et ses liens avec les conditions de travail. Elle a aussi pour but de caractériser le syndrome en repérant d’éventuels états sous-jacents (trouble de l’adaptation, trouble anxieux, trouble dépressif ou état de stress post-traumatique). L’analyse des conditions de travail est réalisée, en priorité, avec le médecin du travail ou le centre de consultation de pathologie professionnelle (notamment pour les personnes ne disposant pas de médecin du travail).
Le burnout peut se traduire par des manifestations plus ou moins importantes, d’installation progressive, souvent insidieuse, qui sont en rupture avec l’état antérieur. Ces manifestations peuvent être d’ordres émotionnel (anxiété, tensions musculaires, absence d’émotion…), cognitif (troubles de la mémoire, de la concentration…), comportemental (repli sur soi, isolement, comportements addictifs…) ou motivationnel.
lle peut s’appuyer sur les 6 catégories de facteurs de risque psychosociaux comme: l'intensité du travail (surcharge), des exigences émotionnelles importantes avec confrontation à la souffrance, autonomie et marge de manœuvre, relations dans le travail (conflits interpersonnels), conflits de valeurs ou encore l'insécurité de l’emploi.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la HAS.
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