Après Thionville, c'est l'hôpital de Pontoise qui se trouve en grandes difficultés. «90% de l'effectif» soignant des Urgences Adultes de l'Hôpital de Pontoise est en arrêt maladie depuis ce lundi 9 janvier matin.
A bout
Ces personnels demandent des effectifs supplémentaires de jour comme de nuit et l'activation immédiate du «plan blanc» pour libérer des lits, alors que sévit une triple épidémie hivernale de Covid-19, grippe et bronchiolite. «Régulièrement il y a des patients qui sont aux urgences en attendant d'être hospitalisés, puisqu'il n'y a pas de place dans l'hôpital. Donc ils sont sur des brancards aux urgences, dans le couloir», a témoigné un soignant qui souhaite rester anonyme. Parfois «il y a plus de vingt heures d'attente aux urgences pour déjà voir un médecin et que les infirmiers installent les patients dans une salle de consultation», a ajouté ce professionnel expérimenté. «On est à bout, les collègues en ont marre», a-t-il insisté.
«Ils sont tous dans un état psychologique déplorable» car ils doivent «venir bosser avec le risque de perdre un patient parce qu'on n'a pas quatre bras et que la direction reste sourde», a déploré de son côté Eric Boucharel, secrétaire départemental UNSA Santé sociaux public et privé du Val-d'Oise. C'est la première fois que la crise des urgences prend une telle ampleur en région parisienne, selon ce syndicaliste.
Tensions
Dans l'Est de la France, les urgences de Sarreguemines et de Thionville en Moselle connaissent également des tensions et de nombreux arrêts maladie depuis fin décembre. Vendredi 6 janvier, la préfecture et l'ARS locales ont déclenché le plan blanc dans tous les établissements de santé du département.
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