Mercredi 27 janvier, Emmanuel Macron doit présider un conseil de défense sanitaire et décider s’il compte prononcer ou non un nouveau confinement généralisé du pays, le troisième depuis le début de la crise sanitaire. En effet, la situation en France est sous surveillance alors que de nouveaux variants
inquiètent les autorités de santé. Alors qu'on attend le verdict sur les effets du couvre-feu dans les prochains jours et que la polémique autour du retard sur les vaccins enfle (Le président du Conseil européen, Charles Michel, réclame que les entreprises pharmaceutiques fassent preuve de
transparencesur la cause des retards de livraison des vaccins contre le Covid annoncés par AstraZeneca et Pfizer), le ministre de la Santé Olivier Véran a d'ores et déjà prévenu :
Si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment, a-t-il déclaré.
Et cela s'appelle le confinement.
Dans ce contexte d'un ralentissement de l'approvisionnement en doses de vaccins, et alors que l'actuelle recrudescence épidémique rend urgente
une accélération de la vaccination dans les plus brefs délais, en particulier pour les sujets les plus à risque de forme sévère de Covid-19, la HAS s'est penchée sur la possibilité de reporter la seconde dose de vaccin à ARNm, afin de faire bénéficier de la première dose un plus grand nombre de personnes vulnérables, avant que la situation épidémique ne se dégrade davantage. Dans le prolongement des avis de l'Organisation mondiale de la Santé, de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de Santé publique France, elle conclut qu'il paraît raisonnable d'étendre pour tous le délai d'administration de la deuxième dose des vaccins à ARNm à 6 semaines, la première dose offrant déjà une protection contre le virus. Espacer les deux doses permettrait selon elle
de vacciner au moins 700 000 personnes de plus le premier mois. A l'échelle individuelle,
le risque de perte d'efficacité paraît limité, souligne-t-elle.
Par ailleurs, plutôt réticente sur l'utilisation des tests salivaires, en raison de leur sensibilité jugée jusqu'alors trop faible par rapport à un prélèvement nasopharyngé, la Haute Autorité de Santé a publié un nouvel avis samedi 23 janvier. Sa nouvelle étude lui a permis d'établir que la perte de sensibilité (des tests salivaires par rapport à un prélèvement nasopharyngé) est
de l'ordre de 2 à 11%, ce qui lui permettrait :
d’envisager un élargissement des indications de ces tests. Jusque-là, une autorisation avait été délivrée mi-septembre, mais en demi-teinte puisqu'elle ne concernait que les personnes présentant des symptômes et ces tests n'étaient pas remboursés par l'assurance maladie, ce qui avait considérablement ralenti leur utilisation en France.
Enfin, Olivier Véran a annoncé dans un communiqué ce week-end la troisième distribution massive de masques de protection à des publics précaires. Conduite par le ministère des Solidarités et de la Santé, cette opération doit permettre de fournir des masques à celles et ceux qui pourraient avoir des difficultés financières pour se procurer des masques en quantité suffisante.
La Rédaction Infirmiers.com
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