Les actions engagées au cours des quatre dernières années par la France pour maîtriser la résistance aux antibiotiques et promouvoir un meilleur usage des antibiotiques sont portées par une feuille de route interministérielle publiée en novembre 2016. Ces actions s’inscrivent dans le renforcement de celles menées depuis la fin des années 1990 à travers plusieurs plans nationaux : plans antibiotiques successifs puis volet "prévention et maîtrise de l’antibiorésistance" du Programme national de prévention des infections associées aux soins (Propias) en santé humaine, plans Écoantibio en santé animale et plusieurs actions de recherche en environnement. Elles sont résolument "One Health", selon l’approche promue par l’OMS depuis 2015 et qui, aujourd’hui, fait consensus. Les ponts entre santé humaine et santé animale en matière d’antibiorésistance sont de mieux en mieux connus et l’impact de la dissémination des molécules d’antibiotiques et des bactéries résistantes dans les différents compartiments de l’environnement sur l’apparition et la diffusion de bactéries toujours plus résistantes aux antibiotiques est plus largement étudié et décrit
La synthèse "Antibiorésistance 2020"* coordonnée par Santé publique France en collaboration avec les Agences de santé et les réseaux dédiés de surveillance participe à l'objectif "Programmer des actions de communication" coïncidant avec la Journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques et la Semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques.
Les résultats marquants présentés dans la synthèse 2020 concernent en premier lieu la consommation d’antibiotiques.
- En ville, celle-ci montre depuis 3 ans une nouvelle tendance à la baisse en DDJ pour 1 000 habitants et par jour, alors qu’elle restait stable depuis 2008 après la forte diminution observée au début des années 2000.
- Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les résultats d’une étude portant sur 442 Ehpad volontaires disposant d’une pharmacie à usage interne montrent eux aussi une réduction encourageante de certains antibiotiques à large spectre.
- En établissements de santé, la consommation globale d'antibiotiques est stable depuis plusieurs années, avec une tendance à la diminution depuis 2015 dans les ES participant à la surveillance volontaire coordonnée par la Mission nationale Spares
Entre 2009 et 2019, l’exposition globale des animaux aux antibiotiques a diminué de 47,4 %. Cette baisse de l’exposition concerne toutes les espèces animales.
En matière de résistance aux antibiotiques, des résultats encourageants sont rapportés en santé humaine dans les établissements de santé et en ville, patients à domicile ou en Ehpad, rattachés ou non à un établissement de santé, concernant la résistance aux céphalosporines de 3e génération chez E. coli dans les urines ; elle diminue depuis 2016. Pour la première fois en 2019, la résistance aux céphalosporines de 3e génération chez E. coli diminue également parmi les souches isolées d’infections invasives (données transmises au réseau européen EARS-Net). Les efforts de maîtrise de la transmission croisée et de meilleur usage des antibiotiques sont donc efficaces et à poursuivre.
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