Dans cette affaire qui dure depuis l'accident de la route de Vincent Lambert, en septembre 2008, une nouvelle décision de justice relance la question de l'arrêt des soins. Le Conseil d'Etat a estimé, mercredi 19 juillet, que le médecin de ce patient âgé de 41 ans, ancien infirmier en psychiatrie, tétraplégique et victime de lésions cérébrales irréversibles, devait se prononcer sur la procédure d'arrêt des soins
. L'interruption des traitements avait été annoncée en juillet 2015 par l'établissement hospitalier où il se trouve, le CHU de Reims, "au motif que les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à sa poursuite, tant pour le patient que pour l’équipe soignante, n’étaient pas réunies". Or, le Conseil d'Etat a jugé illégale
la suspension de la procédure d'examen de l'interruption des traitements. Il en résulte que le médecin nouvellement en charge de M. Vincent Lambert devra se prononcer sur l’engagement d’une procédure d’examen du maintien de son alimentation et son hydratation artificielles
, affirme le Conseil d'Etat, juge administratif suprême qui tranche les litiges relatifs aux actes des administrations.
De nombreuses juridictions ont été amenées à se prononcer sur le cas de Vincent Lambert. Sa famille se déchire en effet sur son sort en multipliant les recours en justice depuis son accident.
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