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Accord de principe de Mme Bachelot pour des salles d'injection de drogue aux toxicomanes

Publié le 21/07/2010

Revendiquée par plusieurs associations, cette mesure très polémique devrait faire l'objet d'expérimentations en accord avec les élus locaux avant son éventuelle mise en oeuvre généralisée. Ces SCMR (salles d'injection à moindre risque) font l'objet d'un travail de l'association Élus Santé publique Territoires, dont les conclusions seront rendues à la mi-septembre.

Les associations oeuvrant dans la prise en charge de la toxicomanie ont salué lundi le soutien de la ministre de la santé à l'expérimentation des salles d'injection de drogues mais ont aussi fait part de leur déception.

Roselyne Bachelot a annoncé lundi, lors de la 18ème conférence internationale sur le sida, à Vienne (Autriche), une concertation avec les élus locaux pour l'expérimentation de "centres de consommation supervisés"

La mise en place de ce dispositif, appelé par plusieurs associations salle d'injection à moindre risque (SCMR), voire "salle d'injection par voie intraveineuse" ou salles de shoot, est réclamée depuis plusieurs mois.

Le collectif d'associations dit du 19 mai regroupant Asud, l'Anitea, Act Up-Paris, Gaïa Paris, Safe, Sos Hépatites Paris et salledeconsommation.fr "prend acte de cette avancée". C'est "un nouveau pas qui vient d'être franchi par la ministre, qui le 4 novembre dernier, avait annoncé attendre l'expertise collective de l'Inserm pour se prononcer".

Roselyne Bachelot "a décidé d'engager le processus d'expérimentation en ouvrant la concertation avec les collectivités locales concernées".

Le collectif indique que les conclusions de l'étude menée par l'association Elus, Santé Publique et Territoires (ESPT) sur la mise en place des SCMR seront rendues vendredi 24 septembre lors d'un séminaire.

L'étude est soutenue par la mairie de Paris, le conseil régional d'Ile-de-France et la mairie de Marseille et suivie par les municipalités de Lille, du Havre, de Saint-Denis et le conseil général de Seine-Saint-Denis, avait indiqué en décembre 2009 le président d'ESPT, Laurent El Ghozi.

"Loin des caricatures qui en sont faites", les SCMR "s'intègrent dans une politique globale des addictions associant éducation préventive, réduction des risques et soins dans une approche fondée sur les données scientifiques", souligne le collectif.

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Aides a fait part, dans un communiqué séparé, de son scepticisme. Roselyne Bachelot a annoncé "une nouvelle concertation après la remise du rapport de l'Inserm" mais le risque est "qu'une concertation se succède à l'autre... comme bon moyen de ne rien faire".

Jean-Luc Romero, président d'Elus locaux contre le sida (ELCS) a salué "la décision courageuse" de la ministre "même si [l'annonce] paraît encore bien trop timide".

"Annoncer l'expérimentation plutôt que la mise en place générale de salles d'injection montre une frilosité des autorités françaises alors que bien d'autres pays mettent en oeuvre cette politique de santé publique depuis une dizaine d'années".

L'élu francilien pointe aussi "l'absence de programmes d'échanges de seringues en prison et de délivrance d'héroïne sous contrôle médical".

Il souhaite que le gouvernement "sorte de l'ambiguïté en désavouant clairement l'actuel président de la Mildt [Etienne Apaire] qui s'est toujours opposé à la politique de réduction des risques et mène une politique en contradiction avec les objectifs de santé publique que défend aujourd'hui le ministère de la santé".


Source : infirmiers.com