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4 octobre 2011 : Les sages-femmes dans la rue...

Publié le 05/10/2011

Le cortège est parti en fin de matinée du parvis de Montparnasse pour rejoindre le ministère de la santé, où une délégation a été reçue dans l'après-midi, a-t-on appris auprès d'Elisabeth Tarraga, secrétaire nationale adjointe de l'Organisation nationale des syndicats de sages-femmes, membre de l'intersyndicale.

L'intersyndicale revendique une revalorisation des rémunérations des sages-femmes, une augmentation d'effectifs, une formation autonome et une amélioration du statut des sages-femmes de la fonction publique hospitalière. Concernant ce dernier, "il y a déjà eu deux réunions mais nous voulions des propositions concrètes. Les représentants du ministre ont assuré qu'ils avaient mandat pour négocier sur ce dossier. Le travail va donc se poursuivre", a rapporté Elisabeth Tarraga.
Les points-clés portent pour les sages-femmes sur leur autonomie au sein de l'hôpital et leur représentation au sein de la gouvernance hospitalière.

Au sujet de la formation initiale des sages-femmes, s'il est désormais acté que celle-ci devienne universitaire - et un calendrier a été fixé pour qu'elle le soit dans la globalité d'ici cinq ans -, "notre inquiétude porte sur son autonomie, afin qu'elle ne soit pas sous la tutelle des médecins".

"Pour l'instant nous n'avons pas de garantie: la loi LRU (libertés et responsabilités des universités) prévoit que chaque université soit autonome et qu'on ne peut rien leur imposer. C'est très dangereux et cela peut conduire à des formations inégales sur le territoire", estiment les syndicats.

"Le dossier est ouvert et va suivre son cours mais il est impossible [pour le ministère] de garantir pour l'instant" l'autonomie de la formation de sage-femme.

La délégation a également abordé la question de la rémunération des sages-femmes. "Le ministère a dit qu'il allait voir s'il pouvait impulser une volonté au niveau de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) dans le cadre des négociations conventionnelles, même si ce n'est pas complètement sous l'autorité du ministère, pour que certains actes à compétence partagée puissent être cotés dans la CCAM (classification commune des actes médicaux) pour les sages-femmes".
Il s'agit par exemple de certaines échographies, ou de la pose de stérilet, précise la représentante syndicale.

"Nous avons également une demande forte pour mettre en place des filières physiologiques au sein des hôpitaux", et ce thème sera discuté lors d'une réunion prévue fin octobre avec les représentants du ministère, plus généralement sur le statut des sages-femmes. "Nous saurons alors si le ministère donne mandat pour négocier" sur la mise en place des filières physiologiques.

Soutien du CNOSSF

Le mouvement national a reçu le soutien du Conseil national de l'Ordre des sages-femmes (Cnossf). "A l'heure actuelle, le positionnement des sages-femmes, tant au niveau du statut que de la reconnaissance professionnelle, porte atteinte au bon déroulement de leur action", estime le Cnossf dans un communiqué.

Il plaide pour "un positionnement de la profession conforme à ses responsabilités et à ses compétences qui permettrait une prise en charge plus respectueuse de la physiologie de la grossesse et de l'accouchement ainsi que de la demande des couples et des femmes".

Il souligne également que sans revalorisation de la profession, "il est matériellement impossible pour les sages-femmes de mettre en oeuvre" les nouvelles compétences qui leur ont été attribuées(consultations de contraception et suivi gynécologique).
Le Cnossf souhaite que "le rôle indispensable de ces professionnelles auprès des femmes, des mères et des nouveau-nés soit enfin reconnu et valorisé afin qu'elles participent pleinement à toutes les politiques de santé".


Source : infirmiers.com