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Universitarisation: quid de la légitimité des directeurs d'instituts de formation paramédicaux

Publié le 14/01/2019
Universitarisation: quid de la légitimité des directeurs d

Universitarisation: quid de la légitimité des directeurs d

Lors des 21èmes Journées de l’ANdEP, la question de la légitimité des directeurs d’instituts de formation paramédicale dans un environnement universitaire a constitué le fil rouge des échanges. L’Association a élaboré un rapport visant à définir leur place, tandis que des intervenants du Centre National de Gestion (CNG) et de l’EHESP ont tenté de rassurer l’assistance tout en leur recommandant de réfléchir à l’évolution de leur formation.

Nous donnons souvent la parole, dans nos colonnes, aux cadres formateurs de professionnels paramédicaux, mais rarement aux directeurs des Instituts.

Quel accueil des directeurs d’instituts dans l’univers universitaire ?

Dans un contexte qui voit poindre, dans un avenir proche, une universitarisation généralisée, le directeur d’institut devra faire face à un important défi pour conserver son identité issue de son expérience professionnelle alors qu’il devra faire ses preuves dans un environnement universitaire au sein duquel il ne sera pas toujours le bienvenu. Cette thématique a constitué le fil conducteur des 21èmes Journées de l’Association Nationale des Directeurs d’Écoles Paramédicales (ANDEP) qui se sont tenues les 4 et 5 décembre 2018 à Paris.

Un rapport visant à définir la place du directeur dans son nouvel univers

À l’occasion de cet événement, l’association a présenté son 4ème rapport, intitulé Quelle place pour le directeur d’institut de formation à l’université ?, qui fait un tour d’horizon des missions dévolues au titre de directeur, directeur d’institut (majoritairement doté d’un diplôme de niveau II), directeur de département, directeur de la recherche ou directeur du développement commercial et des partenaires notamment. La Présidente de l’ANdEP, Florence Girard, a précisé lors de cet événement qu’Il s’agit de calibrer les compétences qui sont transférables et d’enrichir la vision des directeurs d’institut sur l’université dans le but d’une intégration fonctionnelle ou organique. Même si la logique de comparaison est un moyen d’envisager des formations complémentaires, ce rapport n’a pas de valeur de prescription.

Des messages réconfortants venant d’intervenants CNG et EHESP

Même si les directeurs d’instituts font partie de la stratégie, du pilotage, de l’animation et de la coordination, du partenariat, du management des équipes et des projets, de la recherche, du dialogue social, de l’évaluation et du contrôle, de l’ouverture d’esprit et de la créativité, comme l’a annoncé Danièle Tourpiller, directrice du Centre National de Gestion (CNG), un problème de légitimité risque de se poser, eu égard aux différences dans les niveaux de diplômes des uns et des autres. Cette question devra, selon elle, être discutée dans le but de faire évoluer les formations statutaires.

Pour Michel Louazel, directeur de l’institut de management à l’EHESP, enfin, les directeurs des instituts sont totalement légitimes dans l’environnement universitaire, grâce à leur origine professionnelle.

Bruno Benque Rédacteur en chef www.cadredesante.com bruno.benque@cadredesante.com @bbenk34


Source : infirmiers.com