Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

"Grande conférence de la santé" : développer la recherche pour les paramédicaux

Publié le 12/02/2016
Manuel Valls Marisol Touraine

Manuel Valls Marisol Touraine

Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé jeudi, lors de la "Grande conférence de la santé", une série de mesures dont une partie porte sur la formation. Les autres engagements concernent l'exercice des professionnels, les carrières et la gouvernance territoriale.

Crédit photo : Cyrus Cornut / Matignon - Manuel Valls et Marisol Touraine lors d'un déplacement.

La feuille de route détaillant les mesures décidées a été publiée après le discours de Manuel Valls. Le Premier ministre a confirmé la volonté du gouvernement de "développer plus de passerelles entre les formations".

Certaines universités permettent d'ores et déjà aux étudiants qui n'ont pas réussi la première année de médecine de s'orienter vers d'autres formations, en sciences de la vie, en sciences humaines ou en école d'ingénieur. Ces bonnes pratiques, qui ont permis aussi de premiers retours d'expérience, doivent se diffuser, a-t-il affirmé. Il a dit souhaiter qu'un porteur de projet dédié soit missionné, afin que ces universités pionnières parrainent de nouvelles universités.

Une autre mesure vise à organiser des interactions entre futurs professionnels tout au long de la formation initialeIl pourra s'agir de points de rencontre durant le parcours de formation", comme "des rendez-vous pratiques autour de cas cliniquesCela permettra aux étudiants de réfléchir ensemble aux manières d'optimiser le parcours du patient, dans le secteur médical ou médico-social, a affirmé Manuel Valls. Il a demandé aux doyens, aux enseignants, aux organismes de formation paramédicale, aux représentations professionnelles, aux étudiants et aux présidents d'université de mener cette réflexion en vue d'aboutir, dans les six mois, à une feuille de route opérationnelle.

Le gouvernement compte rapprocher l'université des instituts de formation paramédicale. Les membres des professions paramédicales doivent pouvoir -comme les professions médicales- accéder à la recherche sans avoir à changer de voie. Il y a, aujourd'hui, trop peu de publications d'équipes françaises. Des écoles doctorales en sciences de santé existent déjà : il faut les développer et ouvrir davantage l'accès aux paramédicaux, a poursuivi le Premier ministre. Le gouvernement entend appliquer progressivement aux formations paramédicales les standards universitaires. Il faudra harmoniser, par convention, les aspects pédagogiques et les diplômes et permettre, à terme, aux universités de délivrer un diplôme aux étudiants des instituts et écoles qui répondront à ces critères, avec toute la rigueur et l'exigence nécessaires. Les diplômés paramédicaux auront accès aux deuxième et troisième années de médecine à partir de 2017, en suivant les mêmes procédures que l'ensemble des étudiants, a déclaré Manuel Valls.

Les professions paramédicales doivent pouvoir –comme les professions médicales– accéder à la  recherche sans avoir à changer de voie. Il y a, aujourd’hui, trop peu de publications d’équipes françaises. Des écoles doctorales en sciences  de  santé existent déjà : il faut les développer et ouvrir davantage l’accès aux paramédicaux.

Il a aussi assuré que les étudiants paramédicaux formés en institut "doivent être traités comme les étudiants de l'université sur le plan des prestations sociales". Le ministère chargé de l'enseignement supérieur mettra tout en oeuvre pour que d'ici la rentrée prochaine, les conventions entre universités et instituts soient effectives, ouvrant l'accès aux aides d'urgence, au logement, aux bibliothèques universitaires, a-t-il promis. Le gouvernement travaillera également avec les nouveaux présidents de région sur la convergence des droits aux bourses.

Manuel Valls a plaidé pour développer le numérique dans tous les champs de la formation et de l'exercice des métiers de la santé. Le rôle des plateformes nationales de ressources pédagogiques doit être renforcé.

Conforter la filière de médecine générale

S'agissant de la filière universitaire de médecine générale (FUMG), il a rappelé que la création de 40 postes supplémentaires de chefs de clinique a été décidée pour 2016 et que 40 sont prévus en 2017. Alors que pour ces deux années ils sont financés sur le budget de la sécurité sociale, ils devront l'être, à partir de 2018, sur celui de l'enseignement supérieur.

Les labels universitaires des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) devront être délivrés rapidement après la publication de l'arrêté prévu par la loi de santé, a aussi noté Manuel Valls. Il a demandé aux partenaires conventionnels de mener une réflexion sur la reconnaissance de l'investissement des médecins généralistes qui accueillent des étudiants en stage.

Notre ambition est bien d’appliquer progressivement aux formations paramédicales les standards universitaires. En harmonisant, d’abord, par convention, les aspects pédagogiques et les diplômes. Et en permettant, à terme, aux universités de délivrer un diplôme aux étudiants des  instituts et écoles qui répondront à ces critères, avec toute la rigueur et l’exigence nécessaires.  

Durant les second et troisième cycles, les étudiants en médecine seront accompagnés pour mieux préparer leur projet professionnel, et les expériences extrahospitalières seront valorisées. La Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (Cnemmop) va réfléchir à la meilleure manière de procéder, dans le cadre de son programme de travail de 2016.

Au sujet de la réforme du troisième cycle des études médicales, prévue à la rentrée 2017, Manuel Valls a promis une extension de la réflexion à l'odontologie et la pharmacie.

Le coût n'est pas encore chiffré

Le chiffrage du coût de ces mesures est en cours, a-t-on appris auprès de l'entourage de la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine. Interrogé sur les mesures susceptibles d'être les plus coûteuses, il a cité le renforcement de la filière universitaire de médecine générale et la revalorisation des droits sociaux des étudiants paramédicaux, tout en estimant qu'il ne s'agirait pas de sommes colossales.


Source : infirmiers.com