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De chaque instant : "filmer l'apprentissage génère de l'émotion"

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Publié le 10/07/2018

Il tournait autour de cette idée depuis longtemps, mais c’est alors qu’il est envoyé à l’hôpital comme patient que Nicolas Philibert a eu le déclic : il réalise alors le film "De chaque instant" et pose sa caméra à l'Institut de Formation Paramédicale et Sociale de la Fondation Oeuvre de la Croix Saint-Simon, à Montreuil. Avant sa sortie sur les écrans, le 29 août prochain, le film a fait l’objet de quelques séances privées. Il était justement projeté le 28 juin dernier au cinéma l’Arlequin, à Paris, en présence d’étudiants et de formateurs du film, mais aussi en présence du réalisateur. Infirmiers.com et sa caméra y était.

 

Infirmiers.com a assisté à l'une des projections du film et est allé à la rencontre de l'équipe. Voir le reportage vidéo

 

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Nicolas Philibert n'en est pas à ses débuts. Après Le pays des sourds et Être et avoir, le réalisateur s'intéresse cette fois au monde soignant et livre De chaque instant, un très beau film dont nous avons déjà publié une critique enthousiaste qui montre l'apprentissage du métier infirmier. J'ai visité six ou sept instituts de formation sur la soixantaine que compte la Région Île-de-France. L'équipe de l'Institut de Formation Paramédicale et Sociale de la Fondation Oeuvre de la Croix Saint-Simon, à Montreuil, s'est vite montrée partie prenante, explique le réalisateur, qui a choisi cet IFSI pour y installer sa caméra. ll filme ainsi l'apprentissage à travers des cours et des séances de travaux pratiques, des stages puis des rendez-vous pédagogiques, entre moments de tatônnement, de doutes, instants incongrus, drôles ou émouvants. Les situations d'apprentissage ont ceci de particulier qu'elles permettent de filmer les soubassements, de mettre en lumière ce que le temps et l'expérience finissent par rendre imperceptible, raconte Nicolas Philibert. Et puis, filmer l'apprentissage, c'est aussi filmer le désir. Désir d'apprendre, de s'élever.

Le public est heureux de voir un film qui permet au monde infirmier de sortir de l'ombre...

C'est un film qui parle de nous... et de notre vulnérabilité...

Est-ce que le film a changé mon regard ? Chaque fois que je fais un film, c'est pour m'ouvrir les yeux, c'est pour comprendre, pour ressentir. Je crois que "De chaque instant" nous donne à penser pas seulement sur les étudiants, les formateurs, le monde de l'hôpital, mais plus largement sur nous-même, souligne le réalisateur. C'est un film qui parle de nous. Nous, les humains, qui seront tôt ou tard confrontés à la souffrance, à la maladie, à la fin de vie, à la finitudeLoin du film militant, qui dicterait au spectateur ce qu’il doit penser, De chaque instant s’attache ainsi à montrer les choses dans leur complexité. On rit souvent de la maladresse, on est ému aussi devant ces étudiants qui hésitent, se trompent, ou se surpassent. L’équipe des formateurs,  pédagogues, à l’écoute, force l’admiration.

Rendez-vous dans les salles le 29 août prochain pour découvrir le film sur les écrans.

Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin


Source : infirmiers.com