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COURS IFSI

De la retraite à la dépendance...

Publié le 12/03/2024

Pourquoi s’intéresse-t-on au problème de la dépendance ? Parce qu'il est en lien avec le vieillissement de la population. Et en l'occurrence avec l'augmentation de l’espérance de vie d’une part et de l’espérance de vie sans incapacité d’autre part.

Grand-âge et dépendance

Crédit photo : Pixabay

Quelques données générales

- La France compte 68,4 millions d’habitants au 1er janvier 2024
- Les naissances diminuent de près de 7 % entre 2022 et 2023
- L’indice conjoncturel de fécondité recule à 1,68 enfant par femme en 2023
- Le nombre de décès baisse nettement en 2023, mais reste plus élevé qu’avant la crise sanitaire
- L’espérance de vie des hommes atteint 80 ans pour la première fois
- L’espérance de vie des femmes est de 85,1 ans, supérieure à la moyenne européenne (83,4 ans en UE27)
- En France, comme dans l’Union européenne, une personne sur cinq a 65 ans ou plus.

Introduction

Depuis plusieurs décennies, l’espérance moyenne de vie de l’être humain croît rapidement et cet allongement de la vie est considérable, particulièrement dans les pays industrialisés. L’accroissement de la population âgée et très âgée est important. Il est intéressant de noter que l’augmentation de la durée de la vie et son pendant, le vieillissement de la population, s’observent également dans les pays en voie de développement (transition démographique plus rapide et bénéfice des progrès de la médecine). La modification progressive de la population s’inscrit donc au niveau mondial.
En France, de 1950 à 2004, l’espérance de vie est passée de 63,4 ans à 76,7 ans pour les hommes  et  de 69,2 ans à 83,8 ans  pour les femmes. Sur cette même période, la  part des moins de 20 ans régresse tandis que celle des plus de 65 ans augmente. 

Cette longévité va encore progresser et ce fait constitue un enjeu majeur de notre société. Les problèmes en découlant sont d’ordre économique mais aussi d’ordre individuel, collectif, éthique…Vieillir, soit, mais dans quelles conditions ? Maintien d’une activité, maintien du lien social, bonne santé, respect du choix de vie de la personne âgée sont les conditions nécessaires pour éviter la dépendance ou du moins la retarder.

L’espérance de vie en bonne santé augmente également et vieillesse n’est pas forcément synonyme de dépendance. Néanmoins, en France, un million de personnes âgées ne sont plus autonomes ou sont en perte d’autonomie. Souvent, ce sont leurs proches qui les assistent.

Un certain nombre de termes méritent des précisions.  Souvent les notions de vieillesse, troisième âge, quatrième âge, retraite, dépendance, incapacité, handicap etc. se télescopent et ne sont pas forcément employées à bon escient.

I - Le cadrage : les définitions

1. Vieillissement

Dans le dictionnaire « Petit Robert », le vieillissement est défini comme « le fait de devenir vieux ou de s’affaiblir par l’effet de l’âge » et comme « un processus physiologique normal que subit tout organisme vivant au cours de la dernière période de sa vie »

Le vieillissement est l'évolution d'un organisme vivant, ici l'être humain. On parle de naissance et de finitude d’un organisme vivant.
Il faut différencier sénescence et sénilité.

  • La sénescence est le vieillissement physiologique.
  • La sénilité est la rupture pathologique du vieillissement physiologique.

En médecine, le vieillissement est la conséquence de l’action du temps et il n’y a pas de vieillissement pathologique à proprement dit, ce n’est donc pas une maladie. Le vieillissement est du à une réduction cellulaire.

Le vieillissement est un processus qui, au long des années, transforme un sujet adulte en bonne santé en sujet fragile (perte de la capacité fonctionnelle). C’est un processus mystérieux et les enjeux de la recherche seraient d’en définir les causes pour éventuellement y remédier. C’est un processus physiologique normal qui n’est pas forcément parallèle à l’âge chronologique et qui n’est pas, non plus,  un mécanisme spécifique de la dernière partie de la vie. Des mécanismes intrinsèques et extrinsèques sont en cause.

Les mécanismes intrinsèques paraissent déterminés génétiquement et inéluctables.
Les mécanismes extrinsèques relèvent nettement de l’environnement au sens large du terme. L’Homme a su maîtriser et adapter ses conditions de vie en améliorant hygiène, traitements, habitat, alimentation et comportements. Ces mécanismes extrinsèques jouent un rôle important  dans l’allongement de la durée de la vie. Ce gain de longévité est attribué aux conditions générales de vie et de travail comportant une meilleure nutrition, l’amélioration de l’habitat, du chauffage, de l’habillement, de l’hygiène, le recul des pandémies et les progrès de la médecine.

Le vieillissement est inégal d’un individu à l’autre à cause de la « loterie des gènes » et des conditions de vie variables d’un individu à l’autre. Le vieillissement est relatif. En effet, la résistance au vieillissement est en lien avec le niveau socio-économique, niveau et durée des études ce qui démontre le  rôle préventif de l’éducation.

2. Vieillesse (synonyme de sénescence)

Etre vieux, c’est « être dans la vieillesse ou paraître l’être » mais aussi « avoir vécu longtemps » (définitions du dictionnaire « Petit Robert »).
C’est la dernière période de la vie normale caractérisée par un affaiblissement global des fonctions physiologiques et des facultés mentales et par des modifications atrophiques des tissus et des organes.

On entend dire que la première moitié du XXIème siècle va être marquée par l’arrivée de « l’âge de la vieillesse ». Ce « fameux âge de la vieillesse » est très discuté.
Dans le dictionnaire de sociologie (Larousse), on trouve la définition suivante : « La vieillesse doit être comprise comme une construction sociale produite par les cadres sociaux, perpétuellement renégociée et redéfinie en fonction de l’évolution de ces cadres. Elle ne peut être réduite à une réalité biologique faite d’usures et d’incapacités, résultant du processus continu de la sénescence. Chaque société, à chaque période de son histoire, réinterprète socialement les différences biologiques et chronologiques qui séparent les individus, afin d’élaborer l’organisation sociale du cycle de vie et d’assigner rôles et statuts sociaux spécifiques à chaque échelon d’âge… »

3. Retraite et troisième âge

La vieillesse a longtemps été associée à l’âge de retraite. L’âge légal de la retraite est aujourd’hui en France à 60 ans. Il a été abaissé pour des raisons économiques et si l’âge de 65 ans correspondait bien au début du XXème siècle à une prise de repos bien mérité, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

La baisse de l’âge de la cessation d’activité couplée à l’augmentation de l’espérance de vie font que la période de retraite s’est allongée et se compose de deux grandes périodes : le troisième et le quatrième âge.
La période du troisième âge (senior) est une phase active de la vie. Ces nouveaux retraités sont en relative bonne santé et sont en capacité de réaliser de nombreuses activités.

4. Handicap, incapacité, dépendance et quatrième âge

On entre dans le troisième âge à 60 ans et dans le quatrième âge à 75 ans. La réalité n’est pas aussi normée mais ces seuils servent de références dans l’analyse du vieillissement de la population.

Le quatrième âge est la période de la vieillesse (telle qu’elle est conçue par la société occidentale). C’est dans cette phase que peut survenir la dépendance entraînant le besoin d’une aide. Mais la dépendance peut arriver avant ou ne pas arriver.

5. Apparition de la notion de dépendance

Cette notion de dépendance apparaît en France en 1973 et envahit progressivement le champ de la vieillesse. La dépendance est un risque difficile à définir. C’est une notion assez subjective, ses critères de définition et de mesure étant variables. Elle se traduit par des besoins en soins d’hygiène et de santé, mais aussi en assistance à la vie quotidienne (préparation des repas, ménage…). C’est avoir besoin d’aide pour accomplir des gestes simples de la vie quotidienne.

En France, la dépendance est associée quasi exclusivement aux personnes âgées alors que d’autres pays préfèrent parler de handicap.

En 1978, il a été décidé au niveau international que le terme de handicap serait remplacé par celui de désavantage. L’approche adoptée par l’Organisation mondiale de la santé devient le modèle de référence universel et distingue trois niveaux :

  • la déficience ou « toute perte de substance ou altération d’une structure ou fonction psychologique ou anatomique ». Les déficiences sont donc d’ordre physique, mental ou sensoriel. Ce sont des formes « extériorisées » de la maladie, de la malformation ou de l’accident (désordre fonctionnel même limité) ;
  • l’incapacité ou « toute réduction (résultant d’une déficience) partielle ou totale, de la capacité d’accomplir une activité d’une façon ou dans les limites considérées normales pour un être humain ». C’est la forme « objectivée » de la maladie, de la malformation ou de l’accident (incidence du trouble fonctionnel sur les actes de la vie) ;
  • le désavantage social pour un individu « résulte d’une déficience ou d’une incapacité qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle normal (en rapport avec l’âge, le sexe, les facteurs sociaux et culturels) ». C’est la forme « socialisée » de la maladie, de la malformation ou de l’accident.

En 1990, le Conseil de l’Europe (établissant un bilan de l’utilisation de la classification internationale des handicaps de l’OMS), constate que la notion d’incapacité comporte deux éléments :

  • les limitations fonctionnelles (proches des déficiences) ;
  • les restrictions d’activité (proches du désavantage).

L’espérance de vie augmente et l’espérance de vie sans incapacité aussi. La majorité des personnes âgées sont préservées des incapacités liées au vieillissement. Cette notion d’espérance de vie sans incapacité est essentielle pour la qualité de vie.

II - Données sur la prise en charge de la vieillesse en France

1. Données sur l’organisation administrative

La politique nationale de santé et Direction générale de la santé (DGS)

La DGS conçoit, met en œuvre, coordonne et évalue la politique nationale de santé. Ses principaux objectifs sont :

  • d’analyser les besoins en santé de la population
  • de fixer les objectifs et les priorités de la politique de santé
  • de coordonner et évaluer les programmes nationaux et régionaux d’intervention en matière de santé
  • de concevoir la politique de prévention et de promotion de la santé, déterminer les stratégies d’intervention 
  • de favoriser la recherche ainsi que l’expertise en santé publique.

La DGS est organisée autour de deux grands pôles :

  • le service de politique de santé et la qualité du système de santé ;
  • le service de la prévention, des programmes de santé et de la gestion des risques.

L’organisation du système de soins

La Direction générale de l'offre de soins (DGOS) est répartie en deux pôles :

  • le pôle organisation des soins, établissements et financement ;
  • le pôle professions de santé et affaires générales.

La DGOS organise l’ensemble de l’offre de soins, en vue d’assurer la prise en charge globale des patients. Elle conçoit:

  • les instruments d’organisation de l’offre de soins hospitalière ;
  • les schémas régionaux d’organisation sanitaire (SROS) ;
  • les conditions d’autorisation et de fonctionnement, pour les grandes disciplines de court et moyen séjours.

Elle apporte aux Agences régionales de santé (ARS), aux services déconcentrés et aux établissements de santé, le cadre juridique et l’aide technique nécessaires à leur mise en œuvre opérationnelle.

Le système français de retraite

C’est un système par répartition. Ce sont les cotisations prélevées sur les salaires des actifs qui servent à payer les pensions des retraités selon le pacte de solidarité entre les générations. D’où les problèmes actuels de financement des retraites.

Le financement est géré de façon autonome par les partenaires sociaux (organisations syndicales, organisations patronales) et indépendamment du budget de l’État (excepté pour le régime des fonctionnaires). Cependant,  le Parlement fixe les principales règles de gestion des pensions et dresse un bilan des ressources et des dépenses des caisses de la Sécurité sociale en matière de retraite.

2. Le fonctionnement de la prise en charge vieillesse

Formes de prise en charge

  • par le réseau social (famille, entourage, voisinage, loisirs, entraide) ;
  • par l’aide professionnelle à domicile : enjeu social et économique (20 %) ;
  • par les institutions : recours lourds.

Formes de prise en charge financière

  • par la famille ;
  • par l’assurance privée ;
  • par l’Etat.

Le minimum vieillesse qui date de 1956, est un complément de ressources pour les personnes n’ayant pas ou peu cotisé. L'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), qui aujourd'hui remplace le minimum vieillesse) est versée aux personnes retraitées disposant de faibles ressources. Cette allocation a été revalorisée de 5,3 % au 1er janvier 2024. Le montant de l'ASPA est de :
- 1 012,02 € par mois pour une personne seule (majoration de 50,94 € par rapport à janvier 2023) ;
- 1 571,16 € par mois pour un couple (majoration de 79,08 € par rapport à janvier 2023).

L’obligation alimentaire

La France est un pays de droit civil qui consiste en un  principe de solidarité mutuelle et des obligations légales entre les membres d’une même famille.
En France, c’est principalement pour assumer les frais d’hébergement en établissement que l’on fait appel à la famille d’une personne âgée dépendante.
Ce sont les familles qui participent le plus à la prise en charge de la dépendance en apportant une aide régulière.

Les prestations en espèces

L’APA s’adresse aux personnes de 60 ans et plus. L’APA est universelle mais une participation est demandée au bénéficiaire en fonction de ses revenus (ticket modérateur allant de 0  à 90 %). Il n’y a ni obligation alimentaire ni récupération sur succession. L’APA est versée pour les GIR 1 à 4, la prise en charge pour les GIR 5 et 6 relèvent des caisses de retraite.

A domicile, elle est établie dans le cadre d’un plan d’aide établi par une équipe médico-sociale en fonction des besoins de la personne âgée. L’APA peut ainsi financer des services de téléalarme, de portage de repas, l’acquisition d’une aide technique (déambulateur, fauteuil roulant, lève malade), le recours à un hébergement temporaire…En établissement, elle couvre le tarif dépendance du montant de l’hébergement.
L’outil AGGIR (autonomie gérontologique groupe iso ressources) est la grille nationale d’évaluation de la dépendance depuis 1997. Elle est utilisée pour calculer le montant de l’APA et consiste à mesurer le degré d’autonomie d’une personne âgée à travers l’observation d’activités qu’elle doit faire seule.
Cet outil comprend dix variables (cohérence, orientation, toilette, habillage, alimentation, hygiène de l’élimination, transferts, déplacement à l’intérieur, déplacement à l’extérieur, communication à distance) et chaque variable a trois modalités (fait seul, partiellement, ne fait pas).

Les bénéficiaires de l’APA sont des personnes très âgées, 84% des bénéficiaires ont plus de 75 ans. Trois bénéficiaires de l’APA sur quatre sont des femmes, à domicile comme en établissement.

Par ailleurs, au niveau international, la France représente actuellement le marché le plus important de l’assurance dépendance après les Etats-Unis. Ce marché est très peu réglementé en France à la différence de l’Allemagne ou des Etats-Unis.

Plusieurs plans gouvernementaux, récents, attestent de la prise de conscience des pouvoirs publics concernant l’aide à domicile (enfants, handicapés, personnes âgées).

Un des axes du plan « solidarité – grand âge » préconise le libre choix du domicile.

Le vieillissement de la population pose la nécessité d’accompagner les personnes âgées en développant les services de proximité et en tenant compte d’un probable transfert sur les ménages accompagné d’un désengagement public. Il s’agit, là, de mettre en parallèle l’évolution de la société tout en favorisant le lien social.

3. L’enquête Handicap – Incapacité – Dépendance (HID)

Présentation de l’enquête

L’enquête HID  a été réalisée par l’INSEE de 1998 à 2001. Cette enquête menée sur le territoire français visait à pallier le manque d’informations sur les handicaps, les déficiences et la dépendance des personnes âgées de plus de 60 ans. Elle repose sur l’interrogation des personnes ou de leurs aidants, à domicile ou en institution, et non sur des évaluations directes par des équipes médicales ou médico-sociales.

Cette enquête a croisé deux outils d’évaluation : la grille d’évaluation Colvez qui ne mesure que la dépendance physique et un indicateur de dépendance psychique, dit EHPA.
D’après les données recueillies par l’enquête HID, des « équivalents – GIR » ont été construits pour estimer le nombre de personnes âgées dépendantes selon l’outil AGGIR.

Les résultats de l’enquête HID

En 2021, en France, 7 % des personnes de 60 ans ou plus vivant à leur domicile sont en perte d’autonomie. Soit, 1,3 million de personnes. Ce taux dépasse 9 % dans 16 départements. Il s’agit pour la quasi‑totalité de territoires où la pauvreté est plus marquée qu’ailleurs et disposant souvent d’une offre restreinte de places d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

La perte d’autonomie à domicile est légèrement plus répandue dans les communes urbaines : la population des seniors y est plus souvent pauvre et est un peu plus âgée que dans les communes rurales. Par ailleurs, l’accès plus aisé en milieu urbain à des soins ou à de l’aide peut faciliter le maintien à domicile.

La prévalence de la dépendance augmente avec l’âge, surtout à partir de 75 ans. L’entrée en institution est liée à l’aggravation de la dépendance. Les femmes forment les trois-quarts des pensionnaires en institution. Les personnes très dépendantes (GIR 1 ou 2) représentent 30% des personnes vivant en institution contre 1% des personnes à domicile.

Plus d’un quart des personnes âgées de plus de 60 ans vivant à domicile bénéficient d’une aide en raison d’un handicap ou d’un problème de santé. Le recours à une aide augmente avec l’âge et le niveau de dépendance.
Pour l’ensemble des personnes âgées aidées à domicile, la moitié des aidants sont des membres de la famille ou de l’entourage, ce sont les aidants informels.
Le recours à une aide mixte, les aidants informels et professionnels, est nécessaire quand  l’âge et le niveau de dépendance augmentent.
Les Structures d’aide aux personnes à domicile (SAPAD) apportent les aides professionnelles. L’aide ménagère est l’aide à domicile la plus couramment dispensée. L’aide à la personne (se laver, s’habiller, se nourrir) représente 15% des aides professionnelles, l’aide aux courses (25%) et les aides dispensées de façon marginale sont la présence de nuit, le bricolage, la vérification de la prise des médicaments.
Les personnes lourdement dépendantes sont prises en charge conjointement par les SAPAD et les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).

Conclusion

La prise en charge d’une personne âgée dépendante en France mobilise trois types de ressources : économiques, familiales et politiques.

La croissance, la généralisation du système de retraite et la revalorisation de l'ASPA ont permis aux personnes âgées d’obtenir un revenu moyen comparable à celui de la population active.
Contrairement à l’idée reçue, les familles sont très présentes dans la prise en charge de leurs parents.
Le dispositif « gérontologie » est riche en France mais toutefois marqué par un morcellement et un cloisonnement important (aide informelle/aide professionnelle, secteur social dominé par le département/secteur sanitaire dominé par la région, soutien à domicile/placement en institution). Cependant, les Centres locaux d’information et de coordination (CLIC) se développent de plus en plus.

Les principales fonctions des CLIC sont :

  1. un lieu d’accueil et d’écoute des personnes âgées et de leur entourage ;
  2. un lieu d’information des usagers et des familles ;
  3. un lieu de coordination des dispositifs existants aidant à l’élaboration d’un plan d’aide pour les personnes âgées suite à une évaluation pluridisciplinaire ;
  4. la mise en œuvre des aides et la coordination des intervenants ;
  5. le suivi du plan d’aide et de la personne âgée.

III - Projections et constats

1.Projections

Le progrès médical et l’amélioration des conditions de vie retarderont sûrement l’apparition de la dépendance.

Plusieurs scénarios ont été envisagés. Celui retenu pour la France privilégie un maintien de la morbidité : le nombre de personnes dépendantes augmenterait de 50% entre 2000 et 2040 et l’augmentation serait plus rapide à partir de 2030, période où les générations du baby-boom atteindront 80-85 ans (l’âge où la dépendance est la plus forte).
Le nombre d’aidants augmenterait moins vite que celui des personnes âgées dépendantes.
L’âge des personnes dépendantes va augmenter ainsi que l’espérance de vie sans incapacité.

2. Constats et propositions

Il s’agit là de voir dans quelles mesures il est possible de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ou en tout cas de retarder au maximum leur départ en institution et de soulager les aidants non professionnels

Le choix du maintien à domicile de la personne âgée dépendante

En 2004, les deux tiers des personnes âgées les plus dépendantes habitaient en maison de retraite ou en Unité de soins de longue durée (USLD). Dans ces institutions, on se rend compte que la dépendance s’accroît plus vite qu’à domicile. Cette constatation doit être prise en compte et le maintien à domicile doit être favorisé.
Le maintien à domicile peut avoir un impact sur l’économie locale via les dépenses domestiques, les établissements d’hébergement s’approvisionnant plutôt auprès de grossistes.
Ce maintien à domicile dépend fortement de l’environnement familial : 80 % des personnes en institutions sont veufs ou célibataires alors que les deux tiers des personnes âgées résident à domicile quand leur conjoint est encore vivant. Ces aidants sont de plus en plus âgés.

La majorité  des personnes âgées désire rester à  domicile le plus longtemps possible. Ce maintien n’est possible qu’avec une aide à domicile et des services de soins lorsque la personne est dépendante. L’entrée en institution n’est souvent acceptée que pour soulager leurs familles.

L’aide à domicile et ses besoins humains

Pour soulager les aidants qui sont de plus en plus âgés (enfants de très âgés), il est proposé de développer de nouvelles formes d’établissement permettant un accueil de jour ou un hébergement temporaire. Cette préconisation est tout à fait intéressante et ces établissements feront appel à du personnel qualifié et formé. Si ce secteur est plus attractif, il recrutera peut-être parmi les professionnels de l’aide à domicile.

D’après l’enquête INSEE Première, « l’aide à domicile en faveur des personnes âgées » d’octobre 2000, un tiers des ménages comptant une personne de 65 ans ou plus se faisait aider de proches ou de professionnels. Cela représente 2,5 millions de ménages. Le nombre d’aidants familiaux (conjoint et enfants, particulièrement filles et belles-filles) devrait diminuer dans les années à venir (baisse de la fécondité, augmentation des divorces). Il faudra donc faire appel à des professionnels de l’aide à domicile.

Non seulement, le nombre d’heures d’aide à domicile n’est pas suffisant pour compenser la dépendance des personnes isolées et donc favoriser leur maintien à domicile et, de plus, suite à l’augmentation importante de la population âgée, il y aura une probable pénurie de personnel dans le secteur d’aide à la personne âgée.

Il faudrait former et recruter, dans les prochaines années, des dizaines de milliers d’aides à domicile (aujourd’hui sous-payées et sans perspective de carrière).

Temps partiel et rémunération

Les métiers d’aide à domicile sont faiblement rémunérateurs et n’offrent pas de possibilité de travail à temps plein. Effectivement, les soins à la personne se concentrent essentiellement le matin.

Une solution serait de proposer une palette d’activités différentes et complémentaires tels que aide à domicile le matin et maintien de la vie sociale l’après-midi (sorties collectives, promenades, courses avec la personne). Cette proposition comporte l’avantage de soulager les aidants familiaux.
Cela  implique soit une polyvalence des personnels, soit la création de temps partiels.
Les contrats de travail pourraient être aidés dans un premier temps puis être consolidés en contrats de travail de droit commun.

Rendre le secteur de l’aide à domicile attractif

Pour éviter la fuite des salariés vers d’autres secteurs, il serait souhaitable de consolider la construction des carrières professionnelles par la reconnaissance des compétences. Il s’agit de repérer leurs compétences relationnelles mais aussi techniques, de les valider pour leur permettre une plus grande mobilité lorsqu’ils souhaitent changer de type d’employeur. La faiblesse de l’accompagnement et du suivi des salariés et la grande disparité des conventions collectives constituent un obstacle à cette reconnaissance.

Un créneau professionnel est déserté et il y a nécessité de construire l’attractivité du secteur. Une réflexion approfondie sur l’organisation du travail et sur la structuration de l’offre de services est indispensable.

3. La place des infirmiers

Dès 1962, les conclusions du  rapport de Pierre Laroque préconisaient le maintien à domicile des personnes âgées. Depuis, le réseau d’aide à destination des personnes âgées s’est développée. Et les infirmiers ont leur place dans cette prise en charge. Leur expertise professionnelle, infirmier à domicile ou exerçant en association de maintien à domicile des personnes âgées, est essentielle afin de retarder le plus possible voire d’éviter le placement en institution de ces personnes.

En effet, le travail infirmier se caractérise par :

Une activité spécifique : les soins infirmiers avec entre autres pour missions :

  • l’application rigoureuse et réfléchie des prescriptions,
  • la participation au dépistage et à la surveillance des problèmes de santé mentale et/ou organique.

Des lieux d’exercice professionnel variés et là sont particulièrement concernés les infirmiers travaillant :

  • en structure de soins extra hospitalières (ces structures organisent et dispensent des soins au domicile des personnes âgées notamment),
  • en exercice libéral (l’infirmier à domicile assure les soins infirmiers, d’hygiène générale et aide à l’accomplissement des actes essentiels de la vie ; son objectif est le maintien, l’insertion ou la réinsertion d’un patient dépendant dans son cadre de vie familiale et sociale).

Un travail en équipe pluri professionnelle

  • collaboration avec des médecins, kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens, assistants sociaux et évidemment aides-soignants,
  • coordination des soins et interventions.

En bref, l’infirmier occupe une place indispensable dans le système de soins et concourt activement au maintien à domicile des personnes âgées dépendantes ou non. Tous les rapports (Laroque, Questiaux, Lion, enquête HID…) s’accordent à dire que d’un point de vue économique et social, la solution du  maintien à domicile des personnes âgées était préférable à tout autre.

Conclusion

Il faut s’emparer de ce créneau et faire preuve de ses compétences dans le domaine de l’aide à la personne (réponse au chômage intéressante, maintien des liens intergénérationnels).
Les différents rapports s’accordent sur la préconisation de maintien à domicile des personnes âgées. Les politiques publiques tendent donc vers un encouragement au maintien à domicile ce qui participe également à la rationalisation des dépenses. Le plan Solidarité grand âge veut doubler les capacités d’hospitalisation à domicile, augmenter de 40 % en cinq ans les services de soins infirmiers, élargir l’éventail des services offerts, soutenir les aidants familiaux.
C’est pourquoi, il faut afficher comme une priorité la coordination institutionnelle et professionnelle visant à encourager le partenariat entre le social et le médical.

Les politiques publiques s’orientent vers une politique de la prévention de la dépendance et le maintien d’une activité sociale. Une consultation de prévention gratuite chez le généraliste pour les personnes de plus de 70 ans sera instaurée. La recherche sur le cerveau et les maladies du système nerveux (maladie d’Alzheimer, de Parkinson) est financée par des plans nationaux.

Toutefois, la société occidentale présente une profonde ambiguïté vis-à-vis du vieillissement car il y a deux dimensions dans le vieillissement : la dimension individuelle et la dimension collective.
Au niveau individuel, le cycle de vie est une référence centrale (comme l’enfance, la jeunesse ou l’âge adulte) déterminée par les possibilités physiques et cognitives qui déclinent avec l’âge. Il y a institutionnalisation du cycle de vie. C’est d’ailleurs l’objet de la sociologie du vieillissement, celui-ci pouvant être envisagé comme un  fait social. Mais, les notions évoluent et l’idée de désinstitutionalisation des cycles de vie progresse permettant l’assouplissement des normes (fin de seuil d’âge rigide, fin des rôles familiaux traditionnels).
Au niveau collectif, le coût est mis en avant ainsi que le poids politique d’un groupe social. Les personnes âgées représentent un électorat de plus en plus important.

Le regard que porte la société sur les « vieux » est en lien direct avec la prise en charge qu’elle leur propose.
« Le caractère principal d’une politique de vieillesse c’est de concerner la société toute entière et non pas les seules personnes âgées ».

ANNEXES

ANNEXE N° 1 :

Définition des groupes iso ressources de la grille AGGIR

Le GIR 1 comprend les personnes confinées au lit ou au fauteuil ayant perdu leur autonomie mentale, corporelle, locomotrice et sociale, qui nécessitent une présence indispensable et continue d’intervenants.

Le GIR 2 est composé de deux sous-groupes :

  1. d’une part, les personnes confinées au lit ou au fauteuil dont les fonctions mentales ne sont pas totalement altérées et qui nécessitent une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante ;
  2. d’autre part, celles dont les fonctions mentales sont altérées mais qui ont conservé leurs capacités motrices. Le déplacement à l’intérieur est possible mais la toilette et l’habillage ne sont pas faits ou partiellement.

Le GIR 3 regroupe les personnes ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui nécessitent quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour leur autonomie corporelle. Ainsi, la toilette et l’habillage ne sont pas faits ou partiellement. De plus, l’hygiène de l’élimination nécessite l’aide d’une tierce personne.

Le GIR 4 comprend les personnes qui n’assument pas seules leur transfert mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à l’intérieur du logement. Elles doivent être aidées pour la toilette et l’habillage. La plupart s’alimente seule ; ce groupe comprend aussi des personnes sans problèmes de locomotion mais qu’il faut aider pour les activités corporelles et les repas.

Le GIR 5 est composé des personnes autonomes dans leurs déplacements chez elles qui s’alimentent et s’habillent seules. Elles peuvent nécessiter une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage.

Le GIR 6 regroupe les personnes qui n’ont pas perdu leur autonomie pour les actes discriminants de la vie quotidienne.

ANNEXE N°2

PLAN DE DEVELOPPEMENT DES SERVICES À LA PERSONNE
DU 16 FEVRIER 2005
(Ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale)

Diagnostic sur la situation actuelle du secteur
Un secteur d’une étonnante vitalité
Un secteur dont le potentiel de développement est très important
Un secteur encore en butte à de multiples freins :

  1. freins portant sur la demande de services par les utilisateurs,
  2. freins inhérents aux conditions d’exercice des métiers du service à la personne et à leurs modalités d’accès,
  3. freins au développement de l’offre de services.

Le plan de développement  pour la constitution d’un pole d’excellence nationale dans le secteur des services a la personne

Programme-cadre n°1 : accélérer le développement d’enseignes de référence pour promouvoir un accès universel à des services de qualité.
Programme-cadre n°2 : réformer l’Etat pour mieux reconnaître l’importance des services.
Programme-cadre n°3 : adapter nos réglementations pour dynamiser le développement d’une offre plurielle de qualité.

Objectif n°1 : pour les personnes, promouvoir un accès universel à des services de qualité.
Objectif n°2 : pour les salariés, améliorer les conditions d’exercice des métiers de service à la personne et en faciliter l’accès.
Objectif n°3 : pour les entrepreneurs, donner un cadre de réglementation favorable au développement de leur activité et à la promotion de la qualité de leurs prestations.

ANNEXE N°3

PLAN SOLIDARITE-GRAND AGE du 27 juin 2006
(Ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées,
aux Personnes handicapées et à la Famille)

Le libre choix du domicile
Pouvoir être soigné à la maison
Avoir plus de services à domicile
Créer un « droit au répit » pour les aidants familiaux
Créer de nouvelles formes de logements

Inventer la maison de retraite de demain
Eviter les ruptures de prise en charge entre domicile et maison de retraite
Avoir plus de personnel soignant auprès des personnes âgées
Mettre en oeuvre un plan de recrutement et de formation des métiers du grand âge
Lutter contre la maltraitance
Développer une démarche qualité et une culture d’évaluation
Maîtriser le prix payé par les personnes âgées
Poursuivre l’effort de création de places dans toute la France

Adapter l’hôpital aux personnes âgées
Développer la médecine gériatrique
Resserrer les liens entre le domicile, la maison de retraite et l’hôpital

Assurer pour l’avenir le financement solidaire de la dépendance
Lancer pour cela une mission d’étude et de propositions

Insuffler une nouvelle dynamique à la recherche et à la prévention
Proposer systématiquement une consultation gratuite de prévention à 70 ans
Lancer un grand programme de recherche sur les maladies du grand âge
Lancer un plan gériatrique universitaire pour former les professionnels de santé à la gériatrie.

ANNEXE N°4

PLAN NATIONAL “BIEN VIEILLIR” 2007-2009

(Ministère de la Santé et des Solidarités, Ministère délégué à la Sécurité Sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative)

Contexte
Démographie
Population concernée
Principe du vieillissement physiologique
Etat de santé des seniors
La retraite : impact sur la santé

Principe du bien vieillir vers un vieillissement réussi
Le concept du “vieillissement réussi”
Les clés du “bien vieillir”

Mesures

AXE 1 : Dépister et prévenir lors du départ en retraite les facteurs de risque du vieillissement

  1. consultations médicales de prévention lors du départ en retraite ou de la cessation d’activité ;
  2. favoriser les sessions de préparation à la retraite et créer des outils pour les animer ;
  3. passeport pour une retraite active ;
  4. transmission du dossier de la médecine du travail.

AXE 2 : Promouvoir une alimentation équilibrée pour rester en forme après 55 ans

  1. guide nutrition à partir de 55 ans ;
  2. campagne de communication ;
  3. un livret pour les professionnels.

AXE 3 : Promouvoir une activité physique et sportive

  1. annuaire des associations sportives proposant des activités pour les seniors ;
  2. soutien des fédérations sportives s’adressant aux seniors ;
  3. formation des professionnels Evaluer les aptitudes physiques des seniors ;
  4. journée “portes ouvertes” pour les seniors des fédérations.

AXE 4 : Prévenir les facteurs de risque et les pathologies influençant la qualité de vie

  1. accidents de la vie courante et travail sur l’équilibre : promotion et diffusion du référentiel ;
  2. prévention de l’ostéoporose ;
  3. déficit auditif ;
  4. déficit visuel ;
  5. prévention des cancers chez les seniors ;
  6. soins buccodentaires ;
  7. campagne de communication et d’éducation multi-thématique.

AXE 5 : Promouvoir le bon usage des médicaments

  1. réglementation des médicaments et substances anti-âge ;
  2. programmes de bonnes pratiques sur la prescription médicamenteuse chez le sujet âgé.

AXE 6 : Promouvoir la solidarité entre les générations : l’intergénération et le “vivre ensemble”, creuset du “bien vieillir”

  1. contribuer au développement de la semaine bleue ;
  2. favoriser les expériences d’habitat intergénérationnel ;

AXE 7 : Développer le “bien vieillir” au niveau local

  1. appels à projets annuels de la CNSA-DGAS-DGS ;
  2. création d’un label “bien vieillir - vivre ensemble”.

AXE 8 : Développer la recherche et l’innovation dans le domaine du “bien vieillir”

  1. identifier les innovations les plus pertinentes ;
  2. mieux connaître les interactions entre vieillesse et précarité ;
  3. mettre en place des expérimentations ciblées sur certaines populations de personnes âgées comme les personnes sans domicile fixes vieillissantes et les migrants âgés.

AXE 9 : Inscrire la démarche française dans la dimension européenne

  1. The “Healthy ageing” EU project pour 2004-2007.

Pison G., (2005), «France 2004 : l’espérance de vie franchit le seuil de 80 ans  », Population et sociétés,  Institut national d’études démographiques, n° 410.
Intrinsèque : qui est à l’intérieur, qui appartient à l’organisme. Contraire = extrinsèque
Cf annexe 1
Cf. annexe 2
Cf. annexe 3
Ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, à la Famille et aux Personnes handicapées.
Cf. annexe 4
Source : circulaire DAS/RUZ/2000/310 du 6 juin 2000
Source : centre d’analyse stratégique, mission prospective des métiers et qualifications.
Cf.  www.infirmiers.com/inf/legislation/exregles/annexe_decret29juillet2004.php et www.infirmiers.com/doss/nouveau_decret.php
Rapport « Vieillir demain », (1982), ou rapport Lion

Webographie

Bibliographie

  • Dictionnaire des sciences humaines, (2006), sous la direction de  Mesure S. et Savidan P., PUF.
  • Montalembert M. (sous la direction de), (2004), La protection sociale en France, La documentation française.
  • Articles de périodique  - Revues
  • Assous L., Ralle P., (2000), « La prise en charge de la dépendance des personnes âgées : une comparaison internationale », Etudes et résultats,  Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, n°74.
  • Assous L., Mahieu R., (2001), « Le rôle de l’assurance privée dans la prise en charge de la dépendance : une mise en perspective internationale », Etudes, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, n° 21
  • Colin C., Coutton V., (2000), « Le nombre de personnes âgées dépendantes », Etudes et résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, n° 94.
  • Le Bihan B., (2002), « La prise en charge des personnes âgées dépendantes en Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède : une étude de cas types », Etudes et résultats,  Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, n°176.
  • Perben M., (2006), « L’allocation personnalisée d’autonomie au 30 juin 2006 », Etudes et résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, n°529.
  • Pison G., (2005), «France 2004 : l’espérance de vie franchit le seuil de 80 ans  », Population et sociétés, Institut national d’études démographiques,    n° 410.
  • Pison G., (2005), « Tous les pays du monde », Population et sociétés, Institut national d’études démographiques, n° 414.
  • Rapports et dossiers
  • Actualité et dossier en santé publique, (2006), « Les personnes âgées en situation de dépendance », n°56.
  • Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé, (1998), « Rapport sur le vieillissement », n°59.
  • Collectif, (2003), « Données sur la situation sanitaire et sociale en France », p.166 à 192,  Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.
  • Rapport du Ministère de la Santé, (2006) « L’hospitalisation et l’organisation des soins en France : enjeux et perspectives – données statistiques
  • Dossier « Vieillesse et dépendance », (2004), Problèmes politiques et sociaux, La Documentation Française, n°903

     

      Sylvie Lopez-Robillard

      Source : infirmiers.com