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COURS IFSI

Cours - Santé publique - L'éducation, la prévention et la promotion pour la santé

Publié le 09/04/2009

I- Education pour la santé

1- La notion

a - Définition

L’éducation pour la santé permet aux personnes d’adopter le meilleur mode de vie pour leur santé et celle des autres. (Une autre définition).

La loi du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, met en place une liberté de choix sur les modes de vie grâce à des informations préalables sur la santé. De cette façon la décision est alors compatible avec la meilleure santé possible.

b - Les dimensions de soins infirmiers

Chaque personne à ses propres valeurs de soins entraînant des dimensions de soins, ce sont :

  • L’ethnocentrisme,
  • Le médiocentrisme.

Le médiocentrisme est de considérer ses propres valeurs médicales comme être des valeurs universelles.

L’ethnocentrisme est de considérer ses propres valeurs socio-culturelles comme être des valeurs universelles.

Les dangers de l’éducation pour la santé sont :

  • L’ethnocentrisme,
  • La culpabilité des gens sur leur état de santé.

c - Les différentes approches

D’après le décret du 29 juillet 2004, relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier, l’éducation pour la santé peut concerner :

  • La prévention : primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire,
  • L’éducation : modifier les comportements des personnes,
  • La réhabilitation : réinsertion des personnes,
  • La maintenance : assurer les soins d’entretien,
  • Le curatif : éviter l’invasion c'est-à-dire le début de la maladie ou limiter le processus d’un traitement d’entretien.

2- Les institutions

a - Au niveau national

Elles sont mises en place par le ministère de la santé.

  1. Caisse National d’Assurance Maladie (CNAM) :

    Celle-ci oriente et finance.

  2. Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) :

    Il remplace le Comité Français d’Education pour la Santé (CFES), mais il est toujours sous tutelle du ministère de la santé. Ses missions sont :

  • Le développement de l’éducation pour la santé,
  • La mise en œuvre des programmes de prévention,
  • L’expertise et conseil en matière de prévention et de promotion de la santé

L'INPES propose des thèmes aux Instances Régionales d'Education et de Promotion de la Santé (IREPS).

Il dispose également d’un important centre de documentation

b - Les actions

Caisse National d’Assurance Maladie (CNAM) : Elle participe au financement et est partenaire avec l’Etat grâce à des Conventions d’Objectif et de Gestion (COG). Ces conventions couvrent une période de 3 à 4 ans.

Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) : L’ONDAM s’occupe de la mise en pace des programmes pluriannuels et redistribue le Fond National de Prévention d’Education et d’Information en Santé (FNPEIS).

Pour plus de renseignements, cliquez ici.

c - Les programmes et les domaines

Certains programmes sont co-financés par le FNPEIS comme :

  • La vaccination,
  • Les programmes régionaux de santé,
  • Les programmes d’accès et de prévention aux soins,
  • Les centres d’examens de santé pour les bilans de santé.

Les domaines abordés par les programmes nationaux de l’éducation pour la santé sont :

  • Les accidents de la vie courante,
  • L’hygiène bucco-dentaire

II- La prévention de la santé

1- La notion

a - Définition

La prévention est l’ensemble des actions qui tendent à promouvoir à la santé individuelle et collective. (Définition de l’Organisation Mondiale de la Santé)

b - Les objectifs

Les buts sont :

  • D’entretenir et développer son capital santé,
  • De faire prendre conscience aux gens l’importance de son capital santé

La prévention met en place :

  • Le coût,
  • L’âge : petite enfance, adolescence, personnes âgées,
  • Les facteurs de risques : tabac, obésité,
  • Le programme : sida, tuberculose, tabac,…
  • La vaccination, le dépistage,…

Le Plan National Santé – Environnement (PNSE) s’occupe du travail, de l’habitat, de la santé chez les personnes. Son but est de répondre aux interrogations des Français sur les conséquences sanitaires de l’exposition à certaines pollutions de leur environnement à court et moyen terme.

c - Les niveaux de préventions - Plus de renseignements dans ce document.

Prévention primaire :

C’est l’ensemble des mesures destinées à diminuer l’incidence d’une maladie dans une population. Ex : vaccination

L'incidence (ou le taux d'incidence) est le nombre de nouveaux cas d'une pathologie observés pendant une période et pour une population déterminées. Elle est un des critères les plus importants pour évaluer la fréquence et la vitesse d'apparition d'une pathologie. (Cité de ce site)

Prévention secondaire :

Il s’agit de l’ensemble des mesures destinées à diminuer la prévalence d’une maladie dans une population. Ex : dépistage d’une maladie.

La prévalence est une mesure de l'état de santé d'une population à un instant donné. Pour une affection donnée, elle est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de cas de maladies présents à un moment donné dans une population (que le diagnostic ait été porté anciennement ou récemment). La prévalence est une proportion qui s'exprime généralement en pourcentage. (Issu de ce site)

Prévention tertiaire :

C’est l’ensemble des mesures visant à prévenir les rechutes ou les complications.

Ex : rendez-vous régulier chez le praticien pour éviter les rechutes.

Prévention quaternel ou palliative :

Il s’agit de l’accompagnement de la personne en fin de vie. Ex : souffrance

2- La prévention sanitaire

a - Définition

La prophylaxie est une prévention dirigée contre une maladie.

La chimioprophylaxie est l’appel à un médicament comme moyen de prévention.

La prophylaxie générale est une prévention globale.

Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de contrecarrer l'apparition ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées. La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque (par exemple lié aux MST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut amener à suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de conscience d'un risque constaté ou pressenti à une réponse médicale ou préventive. (Issu de ce site)

L’hygiène est un ensemble des moyens visant à assurer le bien être physique et mentale de l’individu et à faciliter son adaptation harmonieuse au milieu ambiant.

b - La médecine du travai

La mise en place date de 1946.

Elle a deux fonctions :

  • Le contrôle médical des salariés c'est-à-dire la vérification de l’aptitude du salarié à son poste,
  • L’étude de l’amélioration des conditions de travail qui agit sur l’environnement du travail. Ex : ergonomie des locaux

Le médecin travail en collaboration avec :

  • Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT)
    Il a été créé en 1982 et c’est une instance décisionnelle obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. Ses missions sont :
    • De veiller à la sécurité et protéger la santé des salariés,
    • De faire respecter la réglementation,
    • D’analyser les risques professionnels.
  • L’inspecteur du travail
    Ses missions sont de :
    • Veiller à la bonne application du code du travail,
    • Créer des cellules d’appuie territorial,
    • Constater les infractions à la sécurité.
  • L’infirmier du travail (Un article intéressant sur ce sujet sur infirmiers.com)
    Il s’occupe des :
    • Tests audiométriques,
    • Tests visuels
    • Tests avec bandelette urinaire.
  • Le décret du 28 juillet 2004 (Plus de renseignements par ici)
    Ce décret réforme la médecine du travail et surtout deux chose
    • La visite périodique passe de 1 an à 2 ans
    • Une attention particulière est faite sur les risques professionnels.
  • Une agence publique indépendante
    Au niveau de la santé au travail, une agence publique indépendante a été créée. Elle a pour mission :
    • D’étudier et d’évaluer les risques,
    • D’informer pour éclairer les décisions des salariés.              

Même si les accidents du travail avec arrêt ont baissés d’un tiers en 30 ans, chaque année, il y a encore 700 décès et 3500 maladies professionnelles. Le plan a pour but d’éviter l’apparition des maladies professionnelles et d’accident du travail. La collaboration entre inspecteur du travail et médecin du travail doit être renforcé.

  • L’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale et du Travail (AFSSET)
    L’AFSSET a été créée en août 2006 et elle est sous la tutelle des ministres chargés de la santé, de l’écologie et du travail. Ses missions sont :
    • D’assurer la sécurité sanitaire partout,
    • D’évaluer les risques sanitaires,
    • De coordonner l’expertise en santé environnement et en santé au travail.

c- La médecine scolaire

L’éducation nationale gère ce service ouvert en 1946. Ces missions sont :

  • De promouvoir la santé physique et psychique des jeunes scolarisés,
  • De favoriser l’insertion des jeunes handicapés,
  • De faire de l’école un lieu de vie,
  • La prévention des élèves.

L’infirmier scolaire participe :

  • Au bilan de santé,
  • Aux démarches auprès de la famille si nécessaire,
  • Aux relations individuels avec les élèves,
  • A la prise en charge des urgences,
  • Au suivi avec le médecin de famille, la protection maternelle et infantile,
  • Aux permanences et tient le registre

d - Les différents dépistages

Le dépistage prend en charge une personne mais il existe des dépistages globaux :

  • Les examens bilan de santé réglementaire : bilan prénatal,
  • Le dépistage thématique : recherche dans une population une personne porteuse d’une infection,
  • Le dépistage de masse ciblé.

III- La promotion de la santé

1- Définition

C’est une notion récente qui fut entendu pour la première fois à la conférence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Ottawa le 21 novembre 1986.

La promotion de la santé est un moyen donné aux populations pour garder et améliorer la santé.

La santé est une ressource.

Elle vient de l’extérieur et agit sur l’environnement qui lui agira sur la santé.

Plus de renseignements, sur le site de L'INPES.

2- Particularité

Pour la promotion de la santé, il faut :

  • Responsabiliser les gens face à leur santé,
  • Prendre en compte l’environnement socio-culturel. Ex : culture,
  • Faire attention à l’activité et au savoir de l’individu.

La santé doit être une priorité.

3- Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS)

La Haute Autorité de Santé (HAS) :

Anciennement appelé ANAES (Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé), elle a pour mission :

  • D'établir l'état des connaissances en matière de stratégies diagnostiques et thérapeutiques en médecine,
  • De contribuer à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins à l'hôpital et en médecine libérale.

Ses recommandations :

La Haute Autorité a publié plus de 60 recommandations dont plusieurs sur l’éducation thérapeutique des patients (La liste est non exhaustive).

Elle va bientôt en publier une nouvelle sur « l’éducation thérapeutique du patient : Mise en œuvre dans le champ des maladies chroniques ».

Julie HUBERT


Source : infirmiers.com