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COURS IFSI

Cours - Psychiatrie - La névrose obsessionnelle

Publié le 17/04/2009

Définition  psychanalytique :

L'obsession est la base de cette névrose où toutes les craintes sont cristallisées sur des idées obsédantes que le patient tente de combattre par des rites obsessionnels.
Forme névrotique la plus grave, la plus élaborée et la plus dure à réduire.

Dans sa forme la plus typique, le conflit psychique s'exprime par des symptômes dits compulsionnels : idée obsédante, compulsion à accomplir des actes indésirables, lutte contre ses pensées et tendances, rites conjuratoires.
Mode de pensée caractérisé par la rumination mentale, le doute, les scrupules et aboutit à des inhibitions de la pensée et de l'action.
C'est une névrose difficile à soigner, fatigue psychique énorme, le sujet est épuisé par sa névrose.

Caractères de cette structure :

Caractère compulsionnel :

= impossibilité de se retenir. Ces actions peuvent être qualifiées de passage à l'acte qui permet au sujet de diminuer son angoisse.

Plusieurs aspects :
Actes incoercibles : on ne peut s'y soustraire, inévitables.
Automatisme mental : l'activité du sujet semble lui échapper.
= activité indépendante de se volonté.

Lutte intérieure continue :

elle absorbe toute l'énergie du sujet, même si cette lutte est inefficace, elle reste obligatoire. Le sujet va tenter de combattre ses obsessions par d'autres représentations.

Conscience de la maladie :

le sujet se sait malade et va essayer de la cacher. Cette conscience de la maladie fait émerger une conception péjorative de son existence, le sujet reste réticent à reconnaître sa maladie qui est vécue comme une faute.

SémiologiePrise en charge infirmière

Personnalité obsessionnelle 

- obstination et entêtement

- difficulté à abandonner les objets

- caractère ambivalent (injurieux et son contraire, en rébellion contre l'autorité et l'appliquant à outrance

- Caractère sadique : cruauté envers les faibles, ironie sarcastique, désir d'agresser l'autre.

- Caractère anal (érotisme anal) : l'obsessionnel a tendance à « retenir » : obstination.. 

- Sexualité : commerce sexuel comme une transaction financière où le contrat l'emporte sur les sentiments. 

- Hypersensibilité : parasite l'existence du névrosé, celle-ci doit être masquée par une apparente indifférence et une vie hautaine. 

- Hyper présence de la mort : sentiment de brièveté du temps qui passe, tous les rituels qu'il peut accomplir lui  permettraient de ne pas mourir.

Obsessions idéatives :

- actions toujours axées sur une même idée

- très scrupuleux vis à vis de la religion

- attachement à leur phobie

- Pensée compulsionnelle, idée obsédante

Obsession phobique :

- mécanisme de réassurance vis à vis de sa phobie en déplaçant celle-ci sur un objet ou autre

Phobie d'impulsion :

- avoir une phobie mais être irrésistiblement attiré par elle

Rites obsessionnels :

de vérification

- de lavage, d'habillage

- de rangement

- liturgique (religion)

Par honte l'obsessionnel peut se montrer apragmatique et apathique, dépressif et d'une grande fatigabilité

toujours expliquer les soins quelle que soit la pathologie

- recueillir son accord pour tous les soins

- surveiller l'apparition d'un état dépressif

- ne pas porter en dérision les rituels, ni avoir un regard voyeur

- avoir une attitude bienveillante

- valoriser les progrès en positivant les activités autres

- administration des anxiolytiques et anti-dépresseurs et surveillance

- proposer les thérapies comportementales

- utiliser des termes claires et précis

- l'aider à avoir d'autres centres d'intérêt

- utiliser les techniques de relaxation

Diagnostic différentiel :

Diagnostic rendu difficile quand existence de sentiment d'étrangeté, hallucinations concernant les obsessions qui semblent se rapprocher de la psychose.
Il faut éliminer tous les problèmes neurologiques.

Évolution :

Au fur et à mesure des années, le thème se fixe avec de plus en plus de monotonie. Signe le plus alarmant : stéréotypie des rituels.

Traitement :

Long et difficile au niveau des psychanalyses ou psychothérapies car le sujet utilise beaucoup la rationalisation (MDD) qui lui permet de se protéger contre l'angoisse.
Médicaments : neuroleptiques, anti-dépresseurs.

    


Source : infirmiers.com