La maladie à virus Zika est due à un virus transmis par des moustiques du genre Aedes. Le virus a déjà touché 1,5 million de personnes au Brésil, et 3 à 4 millions de cas sont attendus sur le continent américain en 2016. Des cas importés ont été identifiés en Europe, dont cinq en France métropolitaine.
Introduction
Virus émergent transmis par les moustiques, on a identifié le virus Zika pour la première fois en Ouganda en 1947 chez des singes rhésus, par le biais d’un réseau de surveillance de la fièvre jaune selvatique. On l’a ensuite identifié chez l’homme en 1952 en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie. Des flambées de maladie à virus Zika ont été observées en Afrique, dans les Amériques, en Asie et dans le Pacifique.
- Genre: Flavivirus.
- Vecteur: Moustiques du genre Aedes (piquant en général le matin, en fin d’après-midi et en soirée).
- Réservoir: inconnu.
Point d’information sur la maladie à virus Zika… Suivre les recommandations du ministère de la Santé…
Signes et symptômes
On ne connaît pas très bien la durée d’incubation (allant de l’exposition à la manifestation des symptômes), mais elle est probablement de quelques jours. Les symptômes ressemblent à ceux d’autres arboviroses, comme la dengue, et comportent de la fièvre, des éruptions cutanées, de la conjonctivite, des douleurs musculaires et articulaires, un état de malaise et des céphalées. Ces symptômes restent en général bénins et disparaissent en 2 à 7 jours.
Lors des grandes flambées épidémiques en Polynésie française et au Brésil, en 2013 et en 2015 respectivement, les autorités sanitaires nationales ont signalé des complications neurologiques et auto-immunes potentielles. Récemment, au Brésil, les autorités sanitaires locales ont observé une recrudescence des infections à virus Zika dans le grand public, ainsi qu’une augmentation du nombre des nouveau-nés atteints de microcéphalie dans le nord-est du pays.
Les organismes enquêtant sur les flambées épidémiques dues au virus Zika mettent à jour un nombre de données croissantes établissant un lien entre ce virus et la microcéphalie. D’autres investigations seront toutefois nécessaires pour pouvoir comprendre la relation entre la microcéphalie des nourrissons et le virus Zika. Des investigations sont également en cours sur d’autres causes potentielles.
Principaux faits
- Les sujets atteints de la maladie à virus Zika présentent en général une fièvre modérée, une éruption cutanée (exanthème) et une conjonctivite. Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours.
- Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin spécifique.
- La meilleure forme de prévention consiste à se protéger des piqûres de moustiques.
- On sait que le virus circule en Afrique, dans les Amériques, en Asie et dans le Pacifique.
Transmission
Le virus Zika se transmet à l’être humain par la piqûre d’un moustique infecté du genre Aedes dans les régions tropicales. Celui-ci transmet aussi la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune.
Des flambées de maladie à virus Zika ont été signalées pour la première fois dans le Pacifique en 2007 et en 2013 (îles Yap et Polynésie française respectivement), puis en 2015 dans les Amériques (Brésil et Colombie) et en Afrique (Cabo Verde). En outre, plus de 13 pays des Amériques ont notifié des infections sporadiques à virus Zika, signe d’une expansion géographique rapide de celui-ci.
L’épidémie à virus Zika se propage actuellement sur le continent américain et dans des départements français d’Amérique (DFA). La Martinique et la Guyane sont passées en niveau 3 du programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies, correspondant au stade épidémique. 1 cas a par ailleurs été confirmé en Guadeloupe et 1 autre à Saint-Martin.
Diagnostic
On diagnostique le virus Zika par PCR (amplification en chaîne par polymérase) et par isolement à partir d’échantillons sanguins. Le diagnostic sérologique peut être difficile à cause de la possibilité de réactions croisées avec d’autres flavivirus, par exemple le virus de la dengue, du Nil occidental ou de la fièvre jaune.
Prévention
Les moustiques et leurs gîtes larvaires représentent un risque important pour l’infection à virus Zika. La prévention et la lutte s’appuient sur la réduction du nombre des moustiques à la source (élimination ou modification des gîtes larvaires) et la diminution des contacts entre ces insectes et l’être humain.
Pour y parvenir, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le corps, mettre des obstacles physiques, écrans anti-insectes, portes et fenêtres fermées, et dormir sous des moustiquaires.
Il est également important de vider, de nettoyer ou de couvrir tous les contenants susceptibles de retenir l’eau, comme les seaux, les pots de fleurs ou les pneus, de façon à éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire.
On accordera une attention particulière et une aide spéciale à ceux qui peuvent ne pas être capables de se protéger correctement, comme les jeunes enfants, les malades ou les personnes âgées.
Lors des flambées, les autorités sanitaires pourront préconiser des pulvérisations d’insecticide. Les insecticides recommandés par le système OMS d’évaluation des pesticides (WHOPES) peuvent également servir de larvicides pour traiter des conteneurs d’eau relativement grands.
Les voyageurs doivent prendre les précautions de base décrites ci-dessus pour se protéger des piqûres de moustiques.
Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccins actifs sur le virus Zika. La lutte contre les moustiques vecteurs du Zika et la protection individuelle constituent les meilleurs moyens de réduire le risque épidémique.
Traitement
La maladie à virus Zika est en général relativement bénigne et ne requiert aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent beaucoup se reposer, boire suffisamment et prendre des médicaments courants contre la douleur et la fièvre. En cas d’aggravation des symptômes, ils doivent consulter un médecin. Il n’existe actuellement aucun vaccin.
Action de l’OMS
L’OMS collabore avec les pays :
- pour définir les recherches nécessaires sur la maladie à virus Zika et établir un ordre de priorité les concernant en réunissant les experts et les partenaires ;
- pour renforcer la surveillance du virus Zika et des complications potentielles ;
- pour renforcer les capacités de communication concernant les risques afin d’aider les pays à tenir leurs engagements en vertu du Règlement sanitaire international ;
- pour assurer une formation sur la prise en charge clinique, le diagnostic et la lutte antivectorielle, notamment par l’intermédiaire d’un certain nombre de centres collaborateurs de l’OMS ;
- pour renforcer la capacité des laboratoires à détecter le virus ;
- pour aider les autorités sanitaires à élaborer des stratégies de lutte antivectorielle visant à réduire les populations d’Aedes, par exemple en fournissant des larvicides
- pour traiter les eaux stagnantes qu’il n’est pas possible de vider, de nettoyer ou de couvrir ;
- pour formuler des recommandations concernant les soins cliniques et le suivi des porteurs du virus Zika, en collaboration avec les experts et les autres organisations dans le domaine de la santé.
À l'issue d'un comité international d'urgence, Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété, le 1er février 2016, que les cas groupés de microcéphalies et de maladies neurologiques apparus concomitamment à l'épidémie de virus Zika en Amérique constituent une urgence de santé publique de portée internationale
. Toutefois, l'OMS ne préconise aucune restriction de voyage.
De son côté, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, recommande aux femmes enceintes en envisageant de l'être de différer d'éventuels voyages dans les régions touchées, comme les Antilles, la Guyane ou l'Amérique du Sud. Par ailleurs, les autorités brésiliennes ont déconseillé aux femmes enceintes de se rendre aux Jeux Olympiques prévus en août dans le pays.
Organisation Mondiale de la Santé (OMS) http://www.who.int/fr/
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé