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ESI

Correction Réanimation et Endocrinologie

Publié le 15/05/2009

ENDOCRINOLOGIE

Q1 :

Définir les termes suivants :

  • Glycogènogénèse : stockage du glucose sous forme de glycogène dans le foie et les muscles.
  • Glycogénolyse : Transformation du glycogène en glucose.
  • Néoglycogénèse : Synthèse de glucose à partir de substances non protidiques ; lipides et protides.

Q2 :

Expliquer la physiopathologie du coma acido-cétosique. (vous pouvez vous aider d'un schéma ou d'un tableau )

L'acido- cétose est dûe à un hypoinsulinisme

La privation d'insuline entraine une hyperglycémie qui a pour conséquences :

  • Une glycosurie, lorsque le seuil rénal de 1,8g. est atteint et/ou dépassé.
  • Une polyurie avec fuite d'électrolytes.
  • Une polydipsie pour compenser les pertes d'eau

Mise en route de la néoglycogénèse :

  • Lipolyse -> C.C dans le foie, puis dans le sang et les urines ; ils provoquent des nausées et des vomissements qui aggravent la fuite électrolytique.
  • Protéolyse -> dégradation des acides aminés.

Tout cela aboutit à l'acico-cétose :

  •     Baisse du Ph et de la réserve alcaline (acidose )
  •     Dyspnée compensatoire (Küssmaul )
  •     Coma progressif

Q3 :

En analysant les données du texte, expliquer la survenue de cet accident chez Monsieur Z.

Homme jeune, atteint depuis 6 ans d'une maladie chronique nécessitant un traitement à vie et exigeant une modification de son mode de vie et de certains comportements. Mr. Z est manifestement dans le déni de sa maladie, ce qui explique les négligences, les incidents à répétition, les attitudes inadaptées et l'inefficacité des soins éducatifs.

Il n'a pas tenu compte de son épisode fébrile, n'a ni modifié ses doses d'insuline, ni ses apports alimentaires et hydriques et n'a pas appelé son médecin. Cette négligence a entraîné l'accident.

Q4 :

Justifier l'intérêt des examens soulignés dans le texte.

Une hémoglobine glycosilée : Le glucose sanguin se fixe sur l'Hb des hématies de façon définitive ; Cette fixation est proportionnelle à la glycémie et constitue une mémoire biologique.

Le résultat va permettre de savoir si ce monsieur a fait des hyperglycémies au cours des 6 semaines précédentes ( 120 jours ).

C'est un élément de surveillance important qui permet de vérifier l'efficacité du traitement (médicamenteux et diététique ).

Une consultation en ORL et en stomatologie ce jour.

Les diabétiques sont sensibles aux infections qui, de plus, déséquilibrent leurs besoins insuliniques.

ORL : Mr. Z se plaint de dysphagie  et présente une hyperthermie

But : faire un diagnostic et donner un traitement adapté.

Stomato : Eliminer la présence de gingivite et surtout  de caries, grands réservoirs de germes,  pouvant générer des infections à distance.

Q5 :

Argumenter brièvement ce que vous déduisez du résultat de la 1ère NFS et donnez les normes de la formule leucocytaire adulte.

Hyperleucocytose à PNN qui traduit une probable infection bactérienne(cf : q°5 )

formule leucocytaire adulte : Leucocytes  = 6 à 10 000/mm3

POLYNUCLEAIRES :

  •     neutrophiles  = 60 à 70 %
  •     éosinophiles = 1 à 3 %
  •     basophiles    =  0 à 1 %

MONONUCLEAIRES :

  •     lymphocytes = 20 à 30 %
  •     Monocytes     = 6 à 10 %

Q6 :

Vous demandez à Mr Z de faire sa glycémie capillaire devant vous ; citez et justifiez tous les principes à respecter pour que ce soin soit réalisé dans les conditions optimum.

Cf : document ci-joint.

Q7 :

Donner les caractéristiques des 2 insulines prescrites et justifier brièvement l'intérêt de leur association.

  •     ACTRAPID :  action rapide ~ 20mn. après injection jusqu'à 6 à 8H
  •     ULTRATARD : action lente~ 2H après injection jusqu'à ~ 24H

Leur association permet de couvrir les besoins de l'organisme sur 24H.Chez Mr. Z les besoins en insuline sont actuellement augmentés à cause de son infection et ses glycémies sont toujours un peu élevées.

Q8 :

Énoncer et argumenter, par ordre de priorité, 2 hypothèses diagnostiques que vous pouvez poser en regard de la situation de Monsieur Z.

1ère  hypothèse :

Incapacité de s'adapter à un changement dans l'état de santé

    Ou

Non observance du traitement

    Ou

Déni non constructif.

2ème  hypothèse :

Risque d'atteinte à l'intégrité de la peau

    Ou

Manque de connaissances

Q9 :

Vous proposez un bain de pieds à Mr. Z ; il accepte.

citer et justifier les différents objectifs que vous poursuivez à travers ce soin.    

  • Hygiène (pieds nus, ongles sales, transpire )
  • Observation de l'état de la peau ( plaies, mycoses, sécheresse.)
  • Appréciation de l'état circulatoire (couleur, chaleur, pouls pédieux )
  • Appréciation de la sensibilité (réaction à la douleur, anesthésie plantaire)
  • Recueil de nouvelles informations
  • Éducation ; reprendre des notions importantes ( ex : pourquoi ne pas marcher pieds nus.)

Q10 :

Vous avez au téléphone le médecin traitant de Mr. Z. qui vous demande des précisions sur son état de santé et sur des résultats  d'examens ;

Argumentez votre réponse.

Vous êtes IDE, tenue au secret professionnel, vous ne pouvez pas donner de renseignements d'ordre médical ; de plus, rien ne vous prouve que votre interlocuteur soit bien le médecin traitant .

Vous demandez donc à cette personne de prendre contact avec le médecin hospitalier qui s'occupe de lui.

RÉANIMATION

Q1 :

Pourquoi le Plan Rouge est-il déclenché ?

Quels autres types de plan de secours connaissez vous ? (citez)

Qui déclenche un plan départemental ?

Le nombre de victime dépasse largement les capacités des moyens de secours locaux, mais pourra être géré par les secours du secteur.

C'est un ACEL (Accident Catastrophique à Effet Limité).

Plan ORSEC, POLMAR, SATER, SAMAR, ACCIFER, ORESCRAD, ORSECTOX, .

C'est le Préfet de Police qui déclenche le plan ORSEC départemental.

Q2 :

Donnez la signification du sigle et une explication  sommaire :

  •     PMA : Poste Médical Avancé

Permet de faire le tri des victimes et de les mettre en condition avant évacuation, soit vers un centre hospitalier en cas d'ACEL, soit vers le CME (centre médical d'évacuation) en cas de catastrophe de plus grande ampleur.    

  •     SAMU :  Service d'Aide Médicale d'Urgence

C'est le centre névralgique de l'organisation de l'urgence départementale. C'est un élément administratif. Les locaux sont rattachés à un CHU. Ils comprennent standard et secrétariat. Ils abritent aussi le Centre 15.

(Circulaire ministérielle de janvier 1975)

  •     SMUR : Service Mobile d'Urgence et de Réanimation  

C'est l'élément lourd d'intervention du SAMU. Ce sont les véhicules médicalisés qui interviennent sur les accidents.

(Décret de décembre 1965.)

Q3 :

Le manodétenteur de la bouteille d'O² de 1m3 affiche 170 bars.  Quelle est mon autonomie ? (Rappel débit 6 l / mn) Faire figurer le raisonnement.

Les bouteilles de 1m3 ont un volume de 5 litres.  (1000 litres / 200 bars)

170 BARS sont affichés mais seuls 120 BARS sont disponibles (50 BARS de sécurité)

120 x 5 = 600 litres, 600 / 6 = 100 minutes

Mon autonomie est de 100 minutes, soit 1 heure et 40 minutes.

Q4 :

Citez  6 signes de détresse ventilatoire.

Dyspnée, polypnée, bradypnée, tirage xyphoïdien, tirage intercostal, bruits (sifflements, gargouillements, ronflements), cyanose, sueurs, agitation.

Q5 :

Le sufenta se présente sous la forme d'ampoules de 5 ml contenant 250 μg. Quelle quantité de sufenta prélevez-vous dans l'ampoule ?

Quelle dilution faites vous ?

(5/250  ) x 240 = 4,8 ml

Passe à 2 ml / heure, seringue de 12 heures, 2 x 12 = 24 ml

Dilution, sérum physiologique 24 - 4,8 = 19,4 ml et 4,8 ml de SUFENTA (cf ci dessus)

240 mg dans 24 ml, je peux aussi faire ampoule de 250 mg dans 25 ml et jeter 1 ml de la dilution .  

Q6 :

Citez le matériel nécessaire à la mise en place d'une voie veineuse centrale. Si Malik avait été conscient, que lui auriez vous expliqué ?

En quelle position doit-être installé le malade pour faire ce geste ?

Liste matériel pose KT

Explications = préparation psychologique du malade

Position : décubitus dorsal strict.

Q7 :

Sur un schéma de cour, où vous ferez figurer les cavités et les gros vaisseaux afférents et éfférents, dessinez l'extrémité distale du KT de Malik.

3 points pour le schéma, 0 si erreur anatomique et/ou fonctionnelle, -0,25 par oubli, 0,5 point pour le KT.

 Q8 :

Indiquez, sur la feuille bleue, le ou les montages de drain qui soient corrects, puis placez le malade et le vide aux bonnes extrémités.


C'est le montage 2 qui est le seul correct. Le malade est connecté côté tige qui trempe dans l'eau.

Q9 :

Expliquez succinctement le mécanisme de tamponnade.

Un épanchement de sang (ou de sérosités) se collecte dans le péricarde. Il comprime petit à petit le cour. La compression du cour droit donne des « signes droits » de mauvais retour veineux, turgescence des jugulaires,

Sans intervention du chirurgien, il y a arrêt cardiaque en adiastolie.

Q10 :

Citez 4 complications majeures liées à l'intubation au long cours.

Risque de sténose trachéale, risque septique (infection nosocomiale),  escarre du nez ou de la commissure des lèvres, dysphagie post extubation.

Sont aussi recevables (mais plus liés à la ventilation) : difficulté à sevrer, SDRA, fibroses du parenchyme, baro traumatismes.

Q11 :

Citez la répartition de l'eau (différents secteurs) dans le corps d'un adulte, en indiquant les pourcentages. Vous pouvez vous aider d'un schéma simple.

PLASMA 5 %  Compartiment extracellulaire 20 % du poids total du corps
 EAU INTERSTITIELLE 15 %
 EAU INTRA CELLULAIRE 40 %  Compartiment intracellulaire 40 % du poids total du corps

Q12 :

Énumérez et argumentez la surveillance et la prise en charge infirmière du patient au retour de bloc opératoire.

Séparez les points sur prescription et les points du rôle propre.

Indiquez les signes qui vous feront alerter le médecin.

Vous pouvez vous aider d'un tableau.

Le fait que Malik retourne directement en réanimation ne change rien à la prise en charge et à la surveillance après une anesthésie générale. Il est indispensable d'assurer une surveillance rapprochée des paramètres vitaux.

L'installation se fera par ordre de priorité :

Transmission de l'équipe médecin anesthésiste / IADE, avec mention des problèmes particuliers, des allergies éventuelles, des antécédents notables, des problèmes rencontrés et des drogues et médicaments en cours.

Ventilation artificielle + attacher le malade

Surveillance des paramètres vitaux +/- réchauffement

Installation des drainages

Installation des perfusions et seringues électriques

Prise en charge de la DPO (douleur post opératoire)

Mise en route des prescriptions médicales

Dossier médical / anesthésie / dossier de soins

Soins de confort

Puis la surveillance se fera au minimum chaque heure tant que la patient est ventilé, puis adapté en fonction des constantes vitales et des protocoles de service.

FONCTION NEUROLOGIQUE    

Rôle propreNormalitéSignes d'alerte
 Surveillance de la conscience

Ouverture des yeux, réponse aux ordres simples, puis paroles cohérentes.

Possibilité de s'aider du score de Glasgow
 Perte de conscience, non retour à la conscience, signes d'hémiplégie, convulsions,
 Surveillance des pupilles  Pupilles symétriques et réactives  Asymétrie des pupilles, perte de réactivité
 Surveillance de la température  37° + / - 0,5 °C

Hypo ou hyperthermie

Frissons, sueurs

Protocole fréquent d'hémocultures si  Θ > 38,5 °C.

 Attention à ne pas confondre avec les frissons d'élimination d'halogénés au réveil.

 Surveillance du réveil anesthésique  Reprise de conscience et de cohérence à l'arrêt des drogues anesthésiques.   Pas de réveil ou troubles de la conscience (cf ci dessus)
 Prescription
Anesthésie DIPRIVAN au PSE, vérifier la prescription et le débit. La manipulation de l'anesthésique doit être faite par in IADE et/ ou un médecin.
 

FONCTION CARDIO CIRCULATOIRE

Rôle propreNormalitéSignes d'alerte
 Contrôle du pouls  Pour un adulte, 60 à 80, régulier, bien frappé  Bradycardie, tachycardie, arythmie, complexes QRS anormaux (ESV), autres troubles du rythme
 Contrôle de la pression artérielle  Entre 120 et 140 de systolique. Diastolique = (S/2) +1  Collapsus, hypotension, hypertension.
 Couleur de la peau  Couleur adaptée à l'ethnie.  Pâleur extrême, marbrures apparition au niveau des genoux
 Surveillance du KT veineux central

 
Reflux +, pas de problème à l'injection, pansement occlusif, sans trace de condensation.

Pansement selon protocoles.
 Pas de reflux, pas d'injection possible, pansement non occlusif, saignement au point de ponction, rougeur, gonflement, écoulement purulent, longueur modifiée (KT sorti)
 Surveillance des voies veineuses périphériques

 Reflux (+ / -), absence de signe d'alerte.

Pansements selon protocoles
 Douleur, chaleur, rougeur, gonflement, cordon veineux rouge ou blanc
Prescription
 Polyionique  2500 ml / 24 h Mise en place d'un infusomat affichant 104 ml / h.
 Garde veine Sérum physiologique au PSE à 5 ml / h sur deux voies du KT et sur la VVP.
 Drain péricardique Vérifier le niveau du drain chaque heure. Vérifier que le vide soit toujours présent.
 Mesure de la PVC Elle n'est pas précisée dans le texte, mais on peut le déduire.

    

FONCTION VENTILATOIRE

Rôle propreNormalité Signes d'alerte
 Contrôle de la ventilation

Fréquence ventilatoire 14 à 18 mouvements par minute, ventilation ample et régulière

Oxymétrie de pouls : 98 à 100 % (Vérifier la bonne mise en place du capteur)

Capnométrie : 28 à 30

ATTENTION, dans notre cas, le malade est sous ventilateur

Bradypnée, polypnée, dyspnée, sueurs profuses, cyanose, tirage, bruits (sifflements, ronflements gargouillis)

Désaturation (Satu. O²
 Adaptation à la machine  Malade calme, adapté  Désadapté, lutte contre la machine, signes de détresse ventilatoire.
 Sonde d'intubation  En place (repère), bien fixée, non traumatisante, ballonnet bien gonflé (utilisation d'un manomètre) : ni trop, ni trop peu.  Perte du repère, début d'escarre du nez (ici de la bouche), tout signe de détresse ventilatoire, fuites audibles dans la bouche et / ou spiromètrie aberrante (nettement inférieure au volume délivré).
 Soins de bouche  Bouche humidifié, propre, pas de stase de salive (aspiration)  Bouche malodorante
Prescription
Ventilation contrôlée Vérifier le ventilateur selon la prescription : mode ventilatoire, fréquence, volume courant, FiO², spiromètrie.
 Drain pleural

 Vérifier régulièrement la dépression (- 100 cm H²O), vérifier si le drain bulle et / ou oscille.

Pansement selon protocoles

FONCTION RÉNALE

Rôle propreNormalitéSignes d'alerte
 Surveillance de la diurèse

Débit 50 à 100 ml / h, couleur jaune, absence de trouble.

Relevé de diurèse horaire au début.

 Oligo-anurie, polyurie, hématurie.
 Soins de sonde urinaire Méat propre et atraumatique  Présence de sang, de pu
Prescription
 Sonde urinaire  Changement de sonde, prélèvements selon protocoles

PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR POST OPERATOIRE    

Rôle propreNormalitéSignes d'alerte
 Recherche de la douleur  Malade calme, non algique ou peu algique  Agitation, faciès crispé, verbalisation de la douleur, tachycardie, hypertensio
Prescription
Antalgiques Selon prescription et protocoles. Solliciter les antalgiques avant l'apparition de la douleur.

Dans le cas de MALIK, le DIPRIVAN est un anesthésique non morphinique, et ne supprime pas la douleur.

Il peut être endormi et algique. On « observera » la douleur par l'apparition de tachycardie en parallèle avec une hypertension.
 


PEAU ET TEGUMENTS

Rôle propreNormalitéSignes d'alerte
Soins de peau  Peau sans atteinte, rougeur, excoriation.

Vérification de tous les points d'appui (sacrum, coudes, occiput, talons)

Mise en place d'un matelas à eau pour tout malade sédaté plus de 2 à 3 heures.

Pas de posture possible en post-op immédiat, mais frictions indispensable au minimum toutes les 8 heures.
 De la simple rougeur à la phlyctène, en passant par le début de nécrose.
Soins de bouche Cf fonction ventilatoire  
Soins d'yeux

Cornée humide et protégée

Les yeux doivent être occlus le temps de la sédation. On peut utiliser des celluloses (Méthylcellulose) pour protéger la cornée.
Cornée sèche. Apparition d'ulcère (non visible à l'oil du soignant au début de leur formation)

AUTRE

Rôle propreActions mises en place
 Prise en charge de l'angoisse du réveil  Calmer, rassurer, recentrer sur la date, l'heure, expliquer l'entourage et la surveillance
 Prise en charge de l'angoisse des familles  Répondre aux sollicitation téléphoniques, avoir un interlocuteur privilégié, rassurer sans donner de fausses nouvelles ni tomber dans l'excès d'optimisme, expliquer l'appareillage, expliquer le déroulement des événements, ménager des temps de discussion avec les médecins.
 Tenue du dossier de soins  Noter tous les évènements importants de façon précise et concise.
 Charge en soins  Cotations SIIPS, ou toute autre méthode utilisée dans le servic

Prévention du risque de décubitus :

La plupart des chirurgiens demandent à ce que les malades portent des bas de contention et il est mis en place un traitement par héparine à bas poids moléculaire. Les risques cutanés sont cités ci-dessus. Le risque de constipation ne nous interpelle pas dans l'immédiat. Les morphiniques utilisés durant l'anesthésie paralysent les intestins 24 à 48 heures. Néanmoins, nous devrons veiller au retour du transit passé ce temps.

Questions 13 :

Si Malik avait du être transfusé, quelles étapes auriez vous suivi ( du prélèvement sanguin à la pose du culot)?

PRELEVEMENT

Deux échantillons de sang prélevés par deux personnes différentes à des temps différents, identifiés après le prélèvement.

Identité de la personne, sexe, date de naissance, lieu et date du prélevement

La carte de groupe n'est valable que si elle comporte la trace des deux tests, le nom, la date de naissance, et la signature du médecin biologiste.

COMMANDE

Ordonnance nominative établie par un médecin (daté / signé / éléments de justifications tels que taux d'Hb ou de Plaquettes)              

Dossier transfusionnel

Carte de groupe phénotypée

Etiquettes

Vérifier que des RAI (recherche d'agglutinine irrégulière) récentes aient été prélevées

RECEPTION et TRANSPORT

C'est l'IDE ou l'AS qui va chercher le PSL au centre de transfusion.

La distribution est nominative, iso groupe, iso rhésus, phénotypé

Le transport se fait exclusivement dans une boite isotherme.

Vérifier la concordance entre le nom du malade, le dossier transfusionnel / carte de groupe, et l'échantillon de sang fourni.                   

On ne va chercher que ce que l'on va transfuser.

Pas de stockage dans les services.

Tous produit non utilisé doit être restitué dans les plus brefs délais.

ADMINISTRATION

Informer le patient

Relever les constantes vitales (pouls, tension, température, état de conscience) et noter tous ces paramètres

Effectuer la vérification ultime sur une carte adaptée

Vérifier l'identité du patient

Vérifier l'intégrité de la poche, la concordance du groupe et du nom

Poser une tubulure adaptée (à filtre)

Vérifier la voie d'abord

Poser la transfusion

Surveiller le patient en continu les 5 à 10 premières minutes (débit lent), puis très régulièrement le temps de la transfusion (on peut accélérer le débit).

Durée de la transfusion inférieure à 2 heures (rappel 1 ml = 15 gouttes)

Aucune autre perfusion en Y

Noter tout signe d'intolérance (sensation de malaise, frissons, douleurs lombaires, troubles de conscience, hématurie, hyperthermie)

En cas d'incident, arrêter la transfusion, alerter le médecin, préparer une fiche d'alerte et joindre le correspondant hémovigilance, conserver les poches et cartes de contrôle ultime.

En fin de transfusion, conserver la poche et les cartes de contrôle pendant 2 à 4 heures.

TRACABILITE

Compléter le dossier transfusionnel et ou les différents imprimés en usage dans l'établissement

Vérifier que le patient reçoive l'information adaptée sur la transfusion en fin de séjour afin qu'il puisse effectuer les sérologies 4 mois après.

Questions 14 :

A partir de la carte de contrôle pré transfusionnelle que vous trouverez au verso de la feuille bleue, Expliquez les réaction observées. Qu'en déduisez vous ? Dites si vous auriez effectué la transfusion.

     

     

Donneur :

les hématies n'agglutinent pas en présence du sérum test anti-A. Les anticorps anti-A ne réagissent pas avec des antigènes A.

les hématies agglutinent en présence du sérum test anti-B. Les anticorps anti-B réagissent en présence des antigènes B présents sur la surface des hématies

le donneur est du groupe B (rhésus non identifiable car pas de test anti D)

Receveur :

Aucun des sérums test ne réagit avec l'échantillon de sang. Les hématies ne comportent pas d'antigène A ni B, et ne réagissent donc pas avec les anticorps anti-A ni anti-B contenus dans les sérums.

Le receveur est du groupe O (rhésus non identifiable car pas de test anti D)

NON, pas de transfusion possible, car la réaction du donneur ne correspond pas à la réaction du receveur. Il y a incompatibilité.


Source : infirmiers.com