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ESI

Cas Concret Psychiatrie

Publié le 18/05/2009

Madame D., âgée de 29 ans, mariée, deux enfants de six et quatre ans, est hospitalisée le 17 février dans un service de psychiatrie à la demande de son mari.

Madame D. est très agitée. Elle se déplace beaucoup, ne tient pas en place, va et vient dans le couloir en permanence. Elle se montre très exubérante et gesticule beaucoup.

Elle a craché à deux reprises dans le couloir. Elle s'exprime avec un débit verbal accéléré. Elle met son mari en cause et le prend à partie : elle dit ne plus le désirer. Elle déclare ne plus avoir besoin ni de boire, ni de manger, ni de dormir. "Je peux tout entreprendre et tout réussir" dit elle.

Madame D. est une femme de petite taille : 1,60m, 56 kg. Ses vêtements sont de couleurs très vives et disparates.

Devant son état d'agitation, l'équipe médicale décide de placer cette patiente en chambre fermée quelques jours, afin de mettre en route le traitement en toute sécurité, tant pour elle que pour le service.

A l'entrée, son pouls est de 98 pulsations/mn et sa TA 150/70mmHg.

HISTOIRE DE LA MALADIE
En interrogeant son mari, on apprend que Madame D est dans cet état depuis quatre jours. Elle ne se rend plus à sont travail (elle occupe un poste de secrétaire de direction depuis cinq ans).

Elle assure à son mari que, grâce à son pouvoir elle peut, sans se déplacer et depuis son domicile, intervenir professionnellement de façon très efficace.

Monsieur D dit redouter pour sa femme un licenciement. Il se montre très affecté par les troubles de sa femme, ce qui a motivé sa demande d'aide. Il signale également qu'elle ne dort pratiquement plus (entre trois et quatre heures de sommeil) alors qu'elle se plaint de fatigue. Il se dit inquiet devant sa conduite alimentaire : il lui arrive de manger fréquemment dans la journée avec voracité.

La veille de son hospitalisation, Madame D. a fait un chèque d'un montant de 40 000 francs pour l'achat d'un bijou. Elle l'a choisi pour sa couleur, dit elle, et songe l'offrir à sa voisine.

Le mari précise qu'il y a quelques années, sa femme a eu une période dépressive après la naissance de leur deuxième fille. Elle avait alors des "idées noires", refusait toute visite et toute sortie, dit son mari. Puis elle a ensuite traversé une période de grande excitation où elle se montrait très active; se réveillant la nuit et se levant pour vaquer à des tâches domestiques.

Elle est donc admise le 17 février.

Un bilan d'entrée est prescrit:

  • NFS
  • VS
  • Iono sang
  • Urée Créatine
  • ECG
  • Test de Grossesse (en vue du traitement)

  • DROLEPTAN (butyrophénone : neuroleptique sédatif à action rapide) : 25 mg en IM ce jour.
  • BARNETIL (sultropide - benzamide : neuroleptique sédatif à action rapide, médicament type de l'urgence psychiatrique) : 200 mg en IM matin et soir à J2.
  • IMOVANE (zopiclone - hypnotique - benzodiazépine) : un comprimé à 7,5mg le soir à partir de J2.
  • TERCIAN (cyamémazine - phénothiazide : neuroleptique): un comprimé à 100 mg x 3 à partir de J4.









  • NFS
  • VS
  • Iono sang
  • Urée Créatine
  • ECG
  • Test de Grossesse (en vue du traitement)

  • DROLEPTAN (butyrophénone : neuroleptique sédatif à action rapide) : 25 mg en IM ce jour.
  • BARNETIL (sultropide - benzamide : neuroleptique sédatif à action rapide, médicament type de l'urgence psychiatrique) : 200 mg en IM matin et soir à J2.
  • IMOVANE (zopiclone - hypnotique - benzodiazépine) : un comprimé à 7,5mg le soir à partir de J2.
  • TERCIAN (cyamémazine - phénothiazide : neuroleptique): un comprimé à 100 mg x 3 à partir de J4.

Aucune visite n'est permise pendant les premières 48 heures d'hospitalisation.

Le 19 Février, Madame D n'est plus en chambre fermée; elle se montre plus calme qu'à l'arrivée et semble accepter le traitement. Elle a des temps de repos l'après-midi et dort 5 heures par nuit.

Les résultats du bilan d'entré ne montrent aucune anomalie.

Le diagnostic médical est celui d'un accès maniaque typique, s'inscrivant dans un tableau de psychose maniaco-dépressive, avec alternance d'état maniaque et d'état dépressif.

Au plan thérapeutique, il est rapidement envisagé de prescrire du LITHIUM à la patiente.  

QUESTIONS

1° En vous appuyant sur le diagnostic médical, sur les éléments du texte et sur l'ensemble de vos connaissances, dégagez les problèmes réels et potentiels de madame D.
Argumentez-es en énonçant les causes et les signes.

2° En regard des problèmes de santé identifiés, citez en deux prioritaires (tant au niveau des problèmes réels que potentiels).
Argumentez votre choix et proposez les objectifs de soins ainsi que les actions à mettre en oeuvre et ce, dans le cadre de votre rôle propre.
Essayez de définir les critères d'évaluations possibles.

3° Expliquez l'intérêt de chacune des prescriptions médicamenteuses.
Indiquez les actions essentielles à mettre en oeuvre et citez les éléments de surveillance (vous pouvez présenter votre réponse sous forme de tableau).

4° Madame D est hospitalisée en HDT.
Que savez vous de ce mode d'hospitalisation?
Quelles en sont les modalités?

5° Quelles sont les mesures de protection juridique, instaurée par la loi du 2 janvier 1968?


Source : infirmiers.com