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INFOS ET ACTUALITES

Promotions professionnelles, exploitation ou adaptation ?

Publié le 28/03/2011

La publication originelle de cet article comportait une erreur, qui a été corrigée le 6 avril 2011. Nous prions la FNESI de bien vouloir accepter nos sincères excuses.

La FNESI dénonce les disparités entre IFSI pour la dispense de scolarité des étudiants en soins infirmiers en formation professionnelle.

Cela fait maintenant plus d'une année que la réforme de nos études est appliquée dans les IFSI. Cette réforme prévoyait initialement une dispense de scolarité pour les promotions professionnelles (aide soignant, auxiliaire de puériculture,... ; voir encart en fin d’article).

Avec le recul, nous pouvons constater d'énormes inégalités d'un IFSI à l'autre. Cet article est fondé sur les nombreux témoignages et demandes de renseignement que nous avons reçus. Les trois principaux profils qui se dégagent sont les suivants :

Le Nirvana

Des IFSI ont réellement compris les raisons de cette dispense de scolarité (Cours de la compétence 3 et dispense du premier stage). En effet, initialement cette dispense de scolarité avait deux raisons. D’une part, les étudiant venant du monde de la santé ont déjà validé cette compétence 3 ; c'est donc une reconnaissance de leur compétences professionnelles déjà acquises.

D’autre part, reprendre des études après être sorti du monde scolaire est un challenge difficile à relever. Le temps ainsi dégagé permet donc aux équipes pédagogiques de mettre en œuvre des temps de soutien pédagogique personnalisé pour donner un maximum de chance aux étudiants en reprise d'études. Ces initiatives sont à encourager et à démocratiser.

Le B-A-BA

D'autre IFSI respectent les dispenses de scolarité, mais ne mettent pas en place de dispositifs pédagogiques particuliers. Cela est extrêmement dommageable pour les étudiants en formation professionnelle car le manque à gagner est énorme. Nous invitons chaque direction d'IFSI et chaque équipe pédagogique à mettre en œuvre des dispositifs pédagogiques particuliers en faveur des étudiants en formation professionnelle, des temps de soutien pédagogique afin d'optimiser au maximum le temps dégagé par cette dispense de scolarité. Seules de telles dispositions garantiront un taux de réussite optimal, réduisant ainsi le taux de fuite important dont souffre notre formation.

La Catastrophe

Quand les étudiants servent de main d'œuvre saisonnière bénévole !!! De nombreux centres hospitaliers exercent des pressions sur les étudiants en formation professionnelle pour qu'ils viennent travailler en tant que professionnels dans les services. En effet, la lettre circulaire DGOS/RH4/2010/337 du 1er septembre 2010 stipule que les étudiants professionnels financés par leur établissement doivent être considérés comme les autres salariés. En cela ils bénéficient des 5 semaines de congés annuels. C’est pourquoi nous avons eu de nombreux témoignages d'étudiants obligés de travailler soit durant ce temps de dispense de stage, soit durant leurs vacances (Pâques, été, voire même pendant les deux). Cette pratique ne PEUT et ne DOIT pas être toléré.

D’une part une circulaire n’a aucune légitimité législative, n’a pas de caractère impératif et l’administration n’est jamais tenu de prendre une circulaire. D’autre part l’article 39 de l’Arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat d’infirmier prévoit un travail personnel de 300 heures soit environ 8 semaines qui entre dans le temps de formation. Si ces agents retournent en service pendant leurs congés ils ne peuvent effectuer ce travail personnel et risquent d’être pénalisé par rapport aux autres étudiants.

Pour une harmonisation nationale des pratiques

Le constat est une fois de plus le même : une réforme mise en place dans l'urgence avec des inégalités grandissantes. Une co-tutelle entre le ministère de la santé et celui de l'enseignement supérieur et de la recherche permettrait de réduire les inégalités inter-académiques liées aux nombreux conventionnements avec les universités, ce qui permettrait une harmonisation nationale.

N'hésitez pas à rencontrer vos équipes pédagogiques et vos DRH hospitalières pour défendre vos droits ! Si vous rencontrez des problèmes, contactez-nous ! De nombreuses situations ont déja pu être débloquées.
 

La dispense de formation

Les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture ayant réussi l’examen d’admission sont dispensés des unités d’enseignement correspondant à la compétence 3 du référentiel infirmier défini à l’annexe II « Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens » de l’arrêté du 31/07/2009. Ils sont également dispensés du stage de 5 semaines prévu au premier semestre. Le temps dégagé par cette dispense de scolarité peut être consacré, après avis du conseil pédagogique, à favoriser l’adaptation de ces étudiants à la poursuite de leurs parcours.

Les personnes bénéficiant de ces dispenses se voient donc accorder les crédits des UE dont ils sont dispensés : 5 crédits pour le stage, 2 pour l’UE « infectiologie-hygiène », 2 pour l’UE « soins de confort et de bien-être », 2 pour l’UE « accompagnement de la personne ».

Sur le site de la FNESI : L'accès à la formation

FNESI
Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers
www.fnesi.org


Source : infirmiers.com