Un arrêté paru dans le Journal Officiel du 29 avril redéfinit le contour de la mobilisation des étudiants et élèves en santé en période de crise sanitaire.
Massivement sollicités durant la pandémie
, les étudiants en santé ont été tout autant essorés par les conditions de travail que les professionnels en poste. En conséquence, l’arrêté publié récemment établit des dispositions exceptionnelles et dérogatoires aux textes en vigueur régissant la formation
de ces publics et stipule qu’ils doivent bénéficier des mêmes conditions d'accueil et de travail que les professionnels de santé en poste
(tenues vestimentaires appropriées, équipements de protection individuelle, notamment).
Un cadre pour mieux accompagner les étudiants mobilisés
En cas de situation exceptionnelle
, ils pourront être mobilisés durant leur parcours de formation, après mobilisation préalable des professionnels de santé en exercice
. Leur mobilisation tient compte de leur cursus de formation, des compétences acquises et préserve, dans la mesure du possible les six derniers mois de leur formation
, détaille le texte. La période de mobilisation maximale est, elle, définie en concertation avec l’ARS, les établissements sanitaires et médico-sociaux qui les accueillent, les établissements de formation et les représentants des étudiants, élèves, universités ou écoles et instituts de formation. Les étudiants et élèves sont formés aux actes, gestes, soins et activités à réaliser durant leur mobilisation par les établissements de santé, médico-sociaux ou de formation
, ajoute-t-il. Autres obligations : l’encadrement des étudiants et élèves doit être assuré, et les affectations doivent être adaptées pour ceux qui présentent des facteurs de risque. Enfin, la mobilisation et l'acquisition des compétences durant la période de mobilisation peuvent être prises en compte pour valider
les unités d’enseignement correspondantes et ainsi permettre la validation de l’année en cours.
Un texte salué par les organisations représentantes
Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Etudiants en Sciences Infirmières (FNESI) s’est félicitée de la publication de ce texte. Lors de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, la mobilisation des étudiantes et étudiants en santé pour soutenir les établissements de soins à bout de souffle a considérablement mis en péril leur santé mentale, physique et leurs conditions de vie et d’études
, rappelle-t-elle en premier lieu. Elle juge donc que l’arrêté représente une avancée significative dans la considération et la reconnaissance de l’engagement
des étudiants et qu’il leur garantit un meilleur accompagnement. Pour autant, elle tient à prévenir que la mobilisation des étudiants ne doit être ni banalisée ni systématisée pour compenser les lacunes d’un système de santé en difficulté
. Et d’assurer qu’elle veillera à ce que les dispositions du texte soient bien respectées sur l’ensemble du territoire.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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