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CADRE

De la nécessité de faire évoluer la formation infirmière

Publié le 21/09/2017
étudiante infirmière

étudiante infirmière

À la suite de la publication des résultats d'une enquête menée par la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) sur l'état de santé alarmant des étudiants infirmiers, le Comité d'Entente des Formations Infirmières et Cadres (CEFIEC) exprime son soutien aux étudiants en difficulté et préconise deux axes de travail pour faire évoluer la formation et tenter de mettre fin au mal-être des ESI.

Pour faire évoluer la formation infirmière, le CEFIEC propose d'allouer plus de moyens à la formation des tuteurs et d'instaurer d'une véritable démarche qualité.

Le Comité d'Entendre des Formations Infirmières et Cadres (CEFIEC) prend très au sérieux le mal-être exprimé par certains étudiants révélé dans une enquête menée par la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI). Il souligne, dans son communiqué de presse daté du 20 septembre 2017, que les situations problématiques pouvant être rencontrées lors des stages sont des préoccupations prioritaires pour les instituts. Il ne pourrait être laisser penser que nous laissions des étudiants dans des situations difficiles, voire anxiogènes, sans nous attacher à trouver des solutions avec l'étudiant ainsi qu'avec les partenaires de stage. À l'instar de la Fnesi, le CEFIEC propose des solutions en vue d'offrir aux étudiants en soins infirmiers (ESI) des conditions de formation optimales.

Allouer des moyens à la formation des tuteurs et harmoniser la démarche qualité

Pour faire évoluer les formations, le CEFIEC préconise deux axes de travail qu'il désire mener avec les différents acteurs de la formation, à savoir les formateurs, les directeurs d'instituts et les étudiants. Ainsi, premièrement, le CEFIEC alerte sur le peu de moyens alloués à la formation des tuteurs. L'organisation avait signalé, dès 2015, que les tuteurs de stage devraient pouvoir bénéficier d'une véritable formation afin d'assurer un tutorat de qualité. La formation clinique en stage nécessite la mise en oeuvre de modalités d'encadrement prévues dans la réglementation sous la forme d'un tutorat, détaillait-il ainsi dans un communiqué. Les instituts et établissements de santé, conscients de l'importance de cet accompagnement, ont pris l'initiative de former les tuteurs qui réalisent leur mission avec sérieux et professionnalisme. Cependant, ce tutorat réclame de dégager du temps et en conséquence des moyens nécessaires à l'encadrement de l'étudiant. Actuellement, ce temps n'est pas pris en compte. En effet, aucun temps n'est alloué pour le suivi et la formation des étudiants. Les tuteurs sont donc contraints de prendre sur leur temps personnel pour accompagner les ESI . Concrètement, le CEFIEC proposait la mise en place d'une formation d'une durée de 25 jours -elle est aujourd'hui réduite à quatre jours- et d'un cahier des charges national.

Par ailleurs, le CEFIEC juge nécessaire l'instauration d'une véritable démarche qualité. Rappelons que depuis 2009, les instituts de formation paramédicaux sont tenus d'intégrer une démarche qualité visant la certification. De nombreux instituts prennent ainsi en compte l'évaluation des étudiants dans le cadre de cette démarche qualité, mais à ce jour, rien n'est officiellement mis en place.Cette démarche prend notamment en considération les étudiants sur les contenus pédagogiques et leur articulation, ainsi que sur les moyens mis en oeuvre. Des enquêtes de satisfaction sont également réalisées à l'issue des stages, indique le CEFIEC. Une mesure également proposée par la FNESI pour un meilleur encadrement des étudiants. Depuis le printemps 2017, un groupe de travail, auquel le CEFIEC participe, a été mis en place par la DGOS en vue de créer un référentiel de certification en partenariat avec le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES).

Bien que conscient des problématiques rencontrées par les étudiants durant leur formation ou leurs stages, le CEFIEC indique ne pas ressentir chez les étudiants qu'il fréquente au quotidien une telle victimisation et détresse et insiste sur le travail réalisé au quotidien par les tuteurs et maîtres de stages qui assurent leurs missions d'encadrement avec sérieux, engagement et professionnalisme et ce malgré de nombreuses contraintes. Quoi qu'il en soit, les deux organisations s'accordent à dire qu'une évolution de la formation est indispensable. Il en va du bien-être des professionnels de santé de demain.

Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse


Source : infirmiers.com