Après la lutte, des avancées concrètes pour les ESI

Le ministère des affaires sociales et de la santé et le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche vont mettre en place un groupe de travail chargé de réfléchir à des avancées concrètes sur les revendications des étudiants infirmiers, ont annoncé Marisol Touraine et Geneviève Fioraso dans une lettre à la présidente de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) et dont APM a eu copie.

L'envoi de cette lettre avait été promis par le cabinet de Marisol Touraine à la présidente de la Fnesi, Karina Durand, le 4 mars, lors d'une rencontre à l'occasion d'une grande manifestation des étudiants infirmiers à Paris , rappelle-t-on.

Au-delà du problème posé par l'appel au boycott qu'avait lancé la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) sur les stages des étudiants infirmiers (appel annulé mercredi 12 mars 2014 ), la Fnesi avait émis des revendications sur les modalités d'encadrement des stages, le fonctionnement des instances de gouvernance des instituts et les conditions de vie étudiante. Le travail, qui sera engagé très rapidement, devra permettre des avancées concrètes sur plusieurs points, affirment les deux ministres dans leur lettre datée du 12 mars 2014.

Elles évoquent notamment:

• la professionnalisation des tuteurs de stage pour garantir une formation de qualité sur l'ensemble du territoire, grâce au développement de formations qui devront répondre à un cahier des charges nationale, élaboré avec l'ensemble des parties prenantes ;
• la diversification des lieux de stage grâce à leur ouverture au secteur ambulatoire et en particulier aux cabinets d'infirmiers libéraux ;
• la prise en compte des missions d'encadrement des étudiants paramédicaux au sein des établissements de santé.

Les deux ministres observent que la modernisation de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux est devenue incontournable avec leur intégration dans le processus de licence-master-doctorat et appelle une évolution des instances selon un modèle démocratique universitaire. Permettre à tous les étudiants d'effectuer leur formation dans des conditions sociales satisfaisantes est une priorité du président de la République, assurent-elles également.

Ces différents sujets seront discutés au sein d'un groupe de travail, placé sous l'égide des deux ministères et qui associera la Fnesi. Certains de ces sujets relevant de la responsabilité des universités et des régions, nous allons proposer à l'Association des régions de France (ARF) et à la conférence des présidents d'université (CPU) de s'associer à cette réflexion, précisent les deux ministres.