TFE – Quand les urgences font face aux suicidants

En juin 2012, Katy Payet, alors étudiante à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de Tenon (promotion 2009-2012), soutenait avec succès son travail de fin d’études sur le thème « Quand les urgences font face aux suicidants – Refus de soin et contention ». Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.

Katy Payet introduit ainsi son travail de recherche : « Dès mon entrée en formation, mon attirance s’est toujours portée vers le service des urgences car mon projet professionnel est d’exercer au sein d’une équipe de service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR). J’ai eu la chance d’effectuer, lors de ma deuxième année d'études, un stage au sein de celui-ci, où j'ai pu rencontrer une diversité de situations dont une qui m’a particulièrement marquée. Cette situation concerne un patient suicidant qui se voit contentionné de par son refus de soin. Le domaine de la psychiatrie m’étant inconnu, cela a suscité en moi de nombreuses interrogations. J’ai alors décidé d’axer mon mémoire sur ce domaine précis, afin approfondir mes connaissances sur le sujet, et de savoir à l'avenir, en tant que future professionnelle de la santé, prendre en charge les patients en souffrance psychologique.

J’évoque dans ce mémoire un sujet qui me tient particulièrement à coeur et que j’ai pris plaisir à traiter. Tout au long de ma formation, je me suis toujours orientée vers le domaine des urgences. Je me suis rendu compte qu’au sein de celui-ci, nous sommes amenés à faire face à des patients atteints de pathologies psychiatriques. La psychiatrie était un domaine que je connaissais peu et vis-à-vis duquel j’éprouvais un peu d’appréhension. Le fait d’avoir traité ce sujet m’a permis d’approfondir mes connaissances et de pallier cette appréhension.

J’ai compris grâce à ce mémoire que le patient suicidant demande une prise en charge très complexe. De plus, une connaissance dans ce domaine permet de comprendre le refus d’un suicidant et ainsi d'éviter de provoquer chez lui un état d’agitation et d’employer des moyens de contentions. La contention étant perçue comme une punition pour le patient, elle reste notamment une pratique assez culpabilisante pour les soignants. Nous avons vu également qu’une mauvaise prise en charge de celui-ci dès son arrivée aux urgences entraîne des conséquences importantes quant à son avenir. Enfin le patient suicidant est avant tout une personne en souffrance psychologique.

En tant que future professionnelle, je serai moi aussi amenée à faire face à des personnes en souffrance psychologique. Bien des professionnels sont en difficulté face à eux. C’est pour cela que je me suis attardée sur ce sujet. Il me semble important de se sentir à l’aise face à un patient suicidant et il est judicieux de connaître sa psychopathologie et comment nous devons l’aborder afin de le prendre en charge de façon optimale ».

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Aurélie TRENTESSE
Rédactrice Infirmiers.com
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