TFE – L’urgence vitale : un combat entre la mort et le soignant

En mai 2015, Cédric Chambon, alors étudiant en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers du Centre Hospitalier de Bourg-en-Bresse (promotion 2012-2015) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « L’urgence vitale : un combat entre la mort et le soignant  ». Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.

Cédric débute ainsi son travail de recherche : « L’orientation de mon travail de fin d'études et ma problématique reposent sur plusieurs motivations. En effet, tout d’abord la situation que j'évoque est l’une de celles qui m’a le plus interpellé au cours de ma formation infirmier. Cela est dû aux soins d’urgences que j’ai appliqués, du problème d’organisation et du travail d’équipe dans l’urgence, de ma première rencontre avec la mort et la rencontre avec mes propres limites. Cet événement repose sur un questionnement ainsi qu’une réflexion professionnelle et humaine à explorer.

Non seulement l’arrêt cardio-respiratoire peut être un événement courant dans certains services mais dans celui–ci je ne pouvais m’y attendre, et je pense que quel que soit le service dans lequel un infirmier travaille, il doit être en effet préparé à gérer tous types d’urgences.

Cette situation vécue regroupe pour moi tout ce que l’infirmier(e) doit maîtriser en matière de rôle propre : les compétences du décret infirmier, les actes/activités de soins en lien avec les connaissances médicales, un relationnel adapté, un travail d’équipe pluridisciplinaire, accompagner la famille, faire face à la mort, et être en osmose avec le côté législatif. Travailler sur ce sujet me permet aussi de prendre du recul, d’apprendre à mieux me connaître face à certaines situations, à gérer mes émotions et parvenir à maîtriser les cas d’urgences. L’aspect de l’urgence m’intéresse énormément et j’ai comme projet futur d’exercer en service d’urgences.

Ce travail m'a permis de prendre beaucoup de recul et d’être d’avantage objectif sur la pratique infirmière. Durant mon travail d’enquête, j’ai pris énormément de plaisir et de satisfaction à partager, échanger et écouter les situations vécues des infirmiers durant un ACR. J’ai senti à travers ces entretiens un réel investissement de la part les professionnels mais aussi de moi-même. Je me sentais comme un collègue, comme un infirmier, comme un professionnel de santé mais aussi comme quelqu’un qui s’approche de son objectif : devenir infirmier. Cette satisfaction et le plaisir de réaliser ces entretiens m’a d’avantage poussé à approfondir une réflexion professionnelle. L’analyse n’est pas en soi facile mais elle m'a permis de tisser des liens, d’être objectif et d’aller au bout de cette démarche. »

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Aurélie TRENTESSE Journaliste aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse