En 2012, Anne Guillot, alors étudiante en 3e année de l’Ifsi de Roubaix (Promotion 2009-2012), soutenait avec succès son travail de fin d’études (TFE) sur le thème « Prévention du syndrome post-avortement dans la prise en charge de l’interruption volontaire de grossesse par l’infirmière ». Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l’en remercions.
Anne Guillot introduit ainsi son travail de recherche : « « Si l’avortement ne concerne que les droits de la femme, qu’en est-il des miens ? Aucune féministe radicale ne manifestait pour mes droits ce jour-là. Ma vie allait être supprimée au nom des droits de la femme… ». Le discours de Gianna Jessen à Melbourne en 2008, bouleverse encore le monde, par les propos retranchés de la jeune femme qui ne « devait » pas voir le jour. A sept-mois et demi de grossesse, sa mère avait décidé d’avorter par solution saline dans une clinique Californienne, mais Gianna est née vivante pour affirmer que la vie est un don magnifique et que plus particulièrement malgré les handicaps reçus de sa naissance particulière, la sienne est merveilleuse.
L’avortement est actuellement un sujet qui divise aussi bien au niveau des idéaux politiques que des convictions de chaque français. Enjeu éthique et symbolique du mouvement féministe, laissent-ils la place à un possible syndrome post-avortement ? Regroupement pro-vie ou pro-choix et sites frauduleux donnent-ils une chance à ces femmes en souffrance de s’exprimer et de se reconstruire ? Où est la place du soignant dans cette prise d’opinion ?
Mère Teresa est sans doute une des femmes les plus admirées et respectées dans le monde et elle est aussi celle qui a inspiré mon projet d’aide aux enfants démunis. Entre autres, elle a lutté en Inde et partout ailleurs pour mettre en relation des familles qui espéraient accueillir des enfants avec d’autres qui ne le pouvaient pas. Ma sensibilité de soignante se dirige vers l’accès aux soins des enfants et je m’associe à Mère Teresa pour promouvoir la vie, en la protégeant et en la maintenant en santé. Comme elle l'affirme : « Prenons une résolution ferme : que jamais aucun enfant ne puisse manquer d'attention et d'affection, que jamais il ne soit privé d'amour ou de la vie pour être jeté comme une ordure. Et donnez jusqu'au bout, jusqu'à ce que cela vous fasse mal, avec le sourire ».
L’avortement touche la notion de vie et de mort, alors je me demande pourquoi on a le droit d’encourager une IVG mais pas le droit d’encourager à relever le défi de poursuivre une grossesse. Ces femmes ont aussi le droit de savoir que ce choix quel qu’il soit, restera décisif, et qu’il existe un syndrome post-avortement. La dépression post-partum a connu aussi ce côté honteux et culpabilisant de sentiments qui ne devraient pas, selon l’opinion publique, être ressentis. Aujourd’hui, celle-ci est repérée et soignée en groupe de parole et suivi par un psychologue. Les causes de cette dépression sont dues aux bouleversements hormonaux et sociaux qu’amène la grossesse. De la même façon, la décision d’interrompre sa grossesse en amène aussi et peut-être que la solution réside dans un échange entre ces femmes qui ont vécu la même situation. »
N'hésitez pas à nous adresser vos TFE, à partir du moment où ils ont été soutenus, et notés, et nous les publierons sur Infirmiers.com. Pour cela, envoyez le à : bernadette.fabregas@infirmiers.com
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Aurélie TrentesseRédactrice Infirmiers.comaurelie.trentesse@infirmiers.com
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