En 2008, Jean-Pierre Meresse, étudiants de 3e année à l'IFSI de Lagny Marne-la-Vallée (promotion 2005-2008) soutenait son travail de fin d'étude sur le thème suivant : « La culpabilité de la famille dans le cas d’une Hospitalisation à la Demande d’un Tiers ». Il souhaite aujourd'hui le partager avec la communauté d'Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Jean-Pierre Meresse argumente ainsi son travail de recherche : « J’ai choisi le sujet de la culpabilité de la famille dans le cas d’une Hospitalisation à la Demande d’un Tiers (HDT) car j’ai rencontré, au cours d’un de mes stages dans un service de psychiatrie, ce cas chez un jeune patient dont les parents étaient très perturbés par leur choix. J’ai ainsi décidé d’approfondir ce sujet dans le cadre de mon travail de fin d’études afin de mieux cibler la prise en charge de ces familles ainsi que leurs attentes. Mon questionnement a été le suivant : comment l’infirmier peut-il venir en aide à la famille ? Quels sont les outils auxquels il pourrait avoir recours pour les faire déculpabiliser ? Qu’y a-t-il de mis en place dans les services ? Quelles sont les possibilités pour conduire les parents à participer dans la procédure de stabilisation de leur fils afin qu’ils se sentent concernés par la prise en charge et qu’ils aient une vision positive de leur acte ? Comment la famille peut participer à la prise en charge du patient afin qu’elle se sente bénéfique pour leur fils ? En effet, pour les équipes soignantes, la culpabilité des familles est quelque chose d’habituel et de facilement repérable, car la quasi-totalité de ces dernières la subissent lors d'une HDT d’un de leur enfant. Ainsi, différents signes permettent d’alerter et de mettre les actions adéquates en correspondance à court, moyen et long terme, tel que des entretiens, des explications, une écoute importante, ou une valorisation avec parfois, une fois la sortie du patient effectuée, une orientation vers des structures extra-hospitalières avec, si nécessaire, la participation à des groupes de parole. La prise en charge des familles est, dans le cas de ce sujet, quelque chose d’important car elle permet une alliance thérapeutique commune et, en plus de soulager la famille, permet au patient lui-même d’avoir une meilleure adhésion aux soins et un meilleur suivi car il n’est pas tiraillé entre famille et équipe soignante. Les familles sont très partagées concernant la satisfaction de leur prise en charge, en trouvant qu’il y a un manque réel d’information et de documentation écrite qu’ils puissent consulter. Cependant près de la moitié sont tout de même satisfaites des différentes actions proposées par les équipes soignantes. Il serait en effet peut-être intéressant d’augmenter l’importance du support écrit, en plus de tout ce qui existe déjà dans les services au niveau oral et entretien, ce qui faciliterait leur consultation par les familles. Cela permettrait, en outre, de les rassurer et donc, de par les deux types de support, oral et écrit, de s’adapter à une plus vaste attente des familles. »
N'hésitez pas à nous adresser vos TFE, à partir du moment où ils ont été soutenus, et notés, et nous les publierons sur Infirmiers.com. Pour cela, envoyez le à : bernadette.fabregas@izeos.com
Pour accéder à tous les TFE c'est par ici !
Bernadette FABREGAS
Rédactrice en Chef IZEOS
bernadette.fabregas@izeos.com
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé