En juin 2018, Cynthia Orain, étudiante en soins infirmiers à l'institut de formation en soins infirmiers du CHU de Nantes (promotion 2015-2018) soutenaient avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : "La discrimination des patients porteurs du virus d’immunodéficience humaine par les professionnels de santé". Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’infirmiers.com et nous la remercions.
Voilà comment cette étudiante nous explique le choix de sa question de recherche. "Ce mémoire traite de la discrimination des personnes vivants avec le virus d’immunodéficience humaine dans un contexte de soin. Le choix de ce sujet a été motivé en outre par une situation d’appel m'ayant interpellée, mais également dans le but de comprendre si, à la suite de cette situation, il existait ou non une discrimination auprès des patients porteurs du virus d'immunodéficience humaine ( PVVIH).
A l’issue d’une première phase de recherche, après avoir défini le terme de discrimination et avoir trouvé divers articles professionnels traitant du sujet, il apparaît qu’en France, Sida-info-service, tout comme Aides, retrouvent bien des vécus discriminatoires dans le discours de ces patients. Concomitamment à cette première approche, j’ai établi la question générale de recherche suivante : Existe-t-il une discrimination de la part des soignants entre les PVVIH et les autres patients, dans un contexte de soin ?
Malgré tout, je comprends l’appréhension de l’infirmière lorsque je vais réaliser un acte m’exposant à un flux sanguin d’un patient sidéen. Cependant, je considère que, plus tard, en tant qu’infirmière, il me faudra procurer des soins à des patients, peu importe leur charge virale.
Une seconde phase de recherche m’a permis également de découvrir des articles scientifiques, traitant de cette discrimination. Cependant, à ma connaissance, aucun des articles abordant les discriminations faites au PVVIH par le personnel soignant n’a été réalisé en France.
Deux articles de recherches m'ont permis la réalisation de ce travail de fin d’étude : l’un est une étude qualitative du point de vue du personnel hospitalier d’un hôpital au Brésil et l’autre est une étude quantitative, adoptant le point de vue des PVVIH à Madagascar. Une autre source importante reste également le livre de Fischer et Tarquinio (2014), abordant le conseil en santé sexuelle ainsi que la problématique du VIH, mais pas des discriminations. Le principal point de divergence entre les articles est la place des gants et des dispositifs de sécurité qui, selon les interprétations, peuvent permettre soit plus de proximité dans la relation soignant/soigné, soit instaurer plus de distance. En revanche, tous les auteurs s'accordent à affirmer que la formation est la principale solution aux
discriminations liées au VIH.
Suite à cette seconde phase de recherche, j’ai élaboré deux questions spécifiques : la première sur le ressenti discriminatoire des PVVIH et la seconde sur l’impact de la discrimination quant à la propagation directe ou indirecte du virus. J’ai choisi de conserver la seconde car elle offre à la discrimination une dimension épidémiologique et de ce fait, financière donnant plus d’importance au problème".
Lire le TFE - "La discrimination des patients porteurs du virus d’immunodéficience humaine par les professionnels de santé" (PDF)
Rédaction Infirmiers.com
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