Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

ADMISSION EN IFSI

Les conseils de virginie élève infirmière 2ème année

Publié le 21/04/2009

En raison de nombreuses demandes d'infos sur le concours d'entrée en IFSI, je pense qu'écrire quelque chose à ce sujet, peut être utile à tous et également, éviter de fournir les mêmes explications. Vous pourrez ainsi vous y référer. Toutefois, je ne sais pas si cela sera complet. N'hésitez pas alors à poser d'autres questions ou bien, d'apporter vos remarques afin d'améliorer ce document.

« Comment faut - il faire pour réussir le concours d'entrée ? Faut - il effectuer une classe préparatoire ? Comment se passe l'écrit ? Comment - il se comporter à l'oral ? Que faut - il dire ? Quel sera mon avenir si jamais je ne réussis pas ? ».

Ce sont à toutes ces questions que je vais tâcher de répondre, en évoquant mes ressentis, mon expérience.

     

I. Mon expérience.

ll y a bientôt trois ans, je remplissais mon dossier d'inscription pour passer un concours dans la Région de Picardie. Je ne savais à quoi pouvait ressembler le concours et je fus très surprise et amenée à l'échec dès l'écrit, à cause des tests psychotechniques. J'ai eu un bac littéraire et cet esprit que j'ai gardé encore aujourd'hui, a fait que j'étais dépourvue de sens logique et de raisonnement. Par contre, la facilité à écrire m'avait permis d'obtenir la moyenne. Avec cet échec et mon avenir réduit, je ne savais pas quoi faire. Un conseiller d'orientation m'a fait connaître une classe préparatoire à ce concours.

1. Une classe préparatoire aux concours paramédicaux.

Généralités:

Composées d'enseignants, voire de professionnels de santé, elles deviennent nombreuses en France mais déroutent plus d'un étudiant, parce qu'elles sont payantes. Faut - il payer un tel prix pour réussir ? Cela reste une excellente question, tout dépend de nos motivations, de notre budget. En ce qui me concerne, j'ai eu la chance de bénéficier d'une classe préparatoire publique, je n'ai payé que les frais d'inscription mais aussi un abonnement au train car, elle ne se trouvait dans la ville où je réside. Les classes préparatoires publiques existent, il suffit de se rendre dans un Centre d'Orientation et d'Information dans lequel vous trouverez une liste. Par ailleurs, les personnes qui y travaillent ont des échos des écoles et pourront vous orienter, vous conseiller. Mais également, certaines offrent des portes ouvertes : ce sont des moments privilégiés pendant lesquels, vous pourrez rencontrer des étudiants qui vous feront part de leurs ressentis et vous dire sincèrement, si cette classe en vaut le détour.

Qu'est - ce qu'on y apprend ?

J'ai passé six mois dans cette classe préparatoire, dont trois semaines nous permettent de découvrir un terrain de stage et nous offrir une expérience professionnelle, un véritable atout pour l'entretien oral.
Elle était principalement composée de professeurs, puisqu'elle se trouve au sein d'un Lycée :

-Un professeur d'histoire pour l'Actualité :
Il nous faisait acheter des journaux comme Le Monde, Le Figaro, Charlie Hebdo, Le Canard Enchaîné. afin que l'on réalise des exposés sur les principaux thèmes sanitaires et sociaux d'actualité : à cette époque, il y avait la fameuse histoire du clonage, mais aussi, la violence à l'école, les exclus de la société « les sans papiers », etc.

-Une professeur d'histoire également, mais elle a une expérience professionnelle qui était un véritable atout, celle d'aider ceux victimes du chômage pour qu'ils apprennent à passer des entretiens d'embauche. Avec elle, tout comme avec son collègue, professeur de droit, nous nous entraînions à l'oral, par l'intermédiaire d'un camescope. Nous passions cinq minutes sur un sujet et elle commentait notre attitude. D'après elle, il ne faut pas croiser les jambes, parlait avec les mains, se détacher des notes, parlait « avec ses trips ».

Celle qui est référente de cette classe préparatoire, est professeur de sciences médico - sociales. Elle nous fournissait de nombreux tests psychotechniques, des questions de culture générale.

Nous avions deux professeurs de français, avec un, on révisait la grammaire, la conjugaison, en gros les bases. avec l'autre, on travaillait davantage le style, en faisant des résumés et des dissertations.Un professeur de biologie venait nous apprendre les bases et nous former au concours d'aide - soignante pour ceux qui voudraient le passer.

Enfin, nous avions des intervenants de l'extérieur :

( Un formateur d'une école d'infirmière venait nous parler de santé publique, mais surtout de l'école, du concours qu'il fait passer. Il disait : « il faut être soi - même ! ». ( Un Directeur d'un Institut Médico Éducatif venait nous parler un peu de son travail, de psychologie, de l'enfant.

Ce que j'en pense.

Très sincèrement, je leur dois ma réussite !

C'est là que j'ai réalisé que même si on a fait des études littéraires, SES, ou bien technologiques, la logique, le raisonnement. tout peut s'acquérir par de l'entraînement et de la volonté.

Après un échec, on a besoin de reprendre confiance en soi, de devenir optimiste et d'y croire, voilà pourquoi ils m'ont bien aidé, simplement par la parole. Celle qui est référente de cette classe, nous disait « qu'il ne fallait pas se sous - estimer. Même si pendant les concours, nous allons rencontrer des personnes qui ont des maîtrises de psychologie, une sérieuse expérience dans le domaine hospitalier en ayant exercé en tant qu'aide - soignante, il faut nous dire que l'on est meilleur qu'eux, que l'on sera pris et pas eux. ». Même si cela me paraissait un peu gros, elle voulait nous dire qu'il faut avoir cet esprit de se battre !

Le formateur m'avait remonté le moral, moi qui est si réservée et qui panique lorsqu'il faut parler devant des personnes. Il nous disait que l'on avait rien à perdre, les personnes qui passent les oraux, il se pourrait que l'on ne les revoit pas. Alors, ils connaissent pas notre personnalité, nos défauts, on les reverra sans doute pas, donc, pourquoi avoir peur ? Il disait quelque chose de très juste : « Je comprends qu'il est plus difficile de s'exprimer devant une classe, d'avoir peur de dire quelque chose de stupide, car si on en dit une, on doit rester dans la classe toute la journée, voire supporter que certains vous rappellent la connerie que vous avez dite. Passer un concours c'est complètement différent : même si vous avez dit une connerie, même une grosse, vous ne les reverrez plus, mais si vous avez la chance d'être reçu, avec tous les oraux qu'ils ont fait passés, ils ne se souviendront plus de ce que vous avez dit , alors partez confiants ».


2. Comment se sont passés mes concours ?
J'ai passé trois concours : en Picardie, à Coulommiers, à Châlons en Champagne.

Pour la Picardie, les tests m'ont paru faciles et pourtant, je n'ai pas eu une note extraordinaire, la moyenne seulement. Picardie et Coulommiers, les tests se ressemblaient fortement. Ils jouent beaucoup sur la logique, le raisonnement. Par contre, Reims et Châlons, il faut être rapide : attention à la montre ! ! !

J'ai réussi les trois mais avec des résultats moyens : comme quoi, heureusement que j'ai passé six mois dans une classe prépa., que cela aurait - il donner sans ? Je n'ose pas imaginer.

Pour les oraux, les résultats étaient bien meilleurs, mais certains jury déroutant : attention, il faut se maîtriser ! ! !

Les sujets :

Le tabagisme passif. Qu'en pensez vous ?
Le travail c'est la santé.
La violence des jeunes à l'école : c'est un thème d'actualité. Comment allez vous réagir, en tant que professionnel de santé, si jamais vous étiez confronté à deux adolescents devant une école qui se disputent violemment ?

     

II. Comment réussir ?

1. Faut ' il forcément effectuer une classe préparatoire ?

Ce fut pour moi la clef de la réussite, je conseille cette voie fortement. Toutefois, cela ne reste pas une obligation. En adoptant un comportement sérieux, de la volonté, dépensez votre argent dans l'achat de livres, de journaux.

J'ai des amis qui y sont arrivés en travaillant chez eux, et à côté, ils avaient un petit boulot qui leur a permis de financer les concours et leur permis.

En effet, faites très attention, les concours sont chers, ils peuvent aller de 350 francs à 600 frs. De plus, il est important d'en passer plusieurs. On m'avait conseillé d'en passer cinq, j'en ai passé trois. Il faut se lever très tôt et ne pas avoir peur de faire des kilomètres. Mais ceci ne doit pas poser de problèmes si vous êtes motivé. Pour le permis, très important. Et oui, j'allais oublier ! Quand vous serez admis dans une école, vous serez amené à vous déplacer énormément pour les stages. Avoir le permis et une voiture d'occasion est fortement conseillé ! ! !

2. L'écrit.

Pour les tests psychotechniques, à première vue, ils paraissent faciles, un véritable jeu d'enfants ! Détrompez vous, d'autant plus que beaucoup d'écoles utilisent un grille d'évaluation déroutante :

bon = + 1
faux = - 1
rien = 0

Alors, achetez - vous des livres qui vous préparent à ces tests. Ils sont très bien faits. Entraînez vous jusqu'à temps que vous réussissiez, et montre en main : pas une seconde à perdre ! Battez votre record de vitesse.

Pour la culture G., il y a aussi des livres sur les thèmes sanitaires et sociaux. Ils comprennent des cours, mais aussi des exemples de sujets.

Je vous conseille de vous faire différentes fiches et apprenez les. Complétez ensuite vos connaissances théoriques avec les reportages, les émissions comme « Savoir plus Santé », « des Racines et des Ailes », etc, pour actualiser vos connaissances. L'achat de journaux peut être très utiles pour voir l'évolution de certains problèmes.

3. L'oral

Le gros travail que vous aurez fourni pour la culture G. sera le début de la réussite pour l'oral. Il suffit de réviser, voire de s'amuser à tirer des petits papiers et écrire le maximum de choses sur papier, montre en main.

Ensuite, il faut construire ses motivations : pourquoi voulez vous devenir infirmière ? quelles sont les motivations qui vous animent ? pensez - vous être faite pour ça ?

Le grand atout, qui amène à la réussite, c'est avoir un vécu, une expérience professionnelle. Alors, demandez à travailler pendant vos vacances dans une maison de retraite, passez votre brevet de secourisme à la croix rouge, participer à des actions aux Restos du Cour, partez passer votre BAFA. Mais aussi lisez des livres comme « Les infirmières en blanc », les revues infirmières, intéressez - vous à la formation : qu'a - t - on comme cours ? la durée de la formation ? comment se passent les évaluations ? ? ? Intéressez - vous, aussi, à l'évolution et l'historique de la profession d'infirmière.

Je ne sais quoi vous dire de plus, tout y est ! Alors bon courage et bonne chance pour les concours.

Virginie, étudiante infirmière en 2ème année


Source : infirmiers.com