Les urgences souffrent depuis longtemps d'un problème d'engorgement auquel le gouvernement s'efforce de répondre, d'autant plus lors de la période estivale synonyme de tensions accrues. Le manque chronique d'effectifs est majoré lors des congés d'été. L'un des remèdes déjà largement expérimenté dans plusieurs hôpitaux : inciter la population à composer le 15 en cas de problème médical sérieux et avant de se rendre aux urgences, un réflexe compréhensible étant donné les délais pour obtenir un rendez-vous, mais qui aggrave le problème. Le ministère de la santé l'assure : grâce à la mise en place progressive des services d'accès aux soins (SAS), le 15 est de plus en plus capable de «fournir une réponse pour les soins» nécessaires dans les 48 heures. «On peut vous proposer un rendez-vous» avec un médecin, voire parfois «envoyer une ordonnance directement depuis la plateforme du service d'accès aux soins» ou bien «vous mettre en lien avec une téléconsultation, dans un cadre organisé», a ajouté le cabinet.
Passer obligatoirement par le 15 dans certains territoires
Dans certains cas, cet appel préalable sera même nécessaire pour pouvoir accéder aux urgences, selon le ministère, sans fournir de précisions sur le nombre d'hôpitaux concernés. «Cela se fera territoire par territoire», notamment «au regard des effectifs présents» et du «choix des acteurs locaux», a-t-il indiqué. D'une manière générale, le 15 «est le bon réflexe» lorsqu'on n'a pas trouvé de solution pour un problème de santé qui nécessite rapidement un avis médical, a indiqué le cabinet de François Braun, en s'adressant particulièrement aux futurs vacanciers.
Les SAS couvrent désormais la moitié de la population française. L'objectif du ministère de la Santé est d'arriver à 100% du territoire couvert d'ici à la fin de l'année.