Les journées ont débuté par une intervention de Mme Zaynab RIET, déléguée générale de la FHF, suivie de celle de M. Charpentier, sous-directeur des ressources humaines du système de santé à la DGOS. Ce dernier a présenté un contexte politique particulier qui, selon lui, a permis de faire malgré tout d’avancer plusieurs dossiers importants en début d’année.
Quelques avancées malgré un contexte politique atone
Parmi ces avancées figurent la pérennisation de la revalorisation des indemnités de nuit, la réforme des concours DH, D3S et DS, ainsi que les enjeux de la formation nationale à partir de cet automne. Il a également mentionné un décret et des actions à venir concernant l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, l’interdiction de l’intérim pour les professionnels paramédicaux sans deux ans d’expérience en établissement de santé, la refonte en cours du métier socle d’infirmier diplômé d’État (IDE), le passage en grade licence pour les techniciens de laboratoire et les préparateurs en pharmacie, ainsi que la certification périodique, avec les référentiels de certification actuellement en cours de rédaction. Mais toujours rien pour les cadres de santé !
Les Directrices de soins promeuvent l’action des cadres de santé
Laurence Laignel, présidente de l’AFDS, et Sandrine Williaume, coordinatrice générale des soins à Valenciennes, ont partagé leurs expériences respectives, l’une à Angers et l’autre à Valenciennes, dans le but de redonner aux cadres l’envie d’exercer. Pour Laurence Laignel, il s’agit de servir une mission porteuse de sens, de créer des conditions favorables au plaisir d’exercer, et de renforcer le collectif des cadres. De son côté, Sandrine Williaume a mis en avant le leadership inspirant des managers, en soulignant que l’épanouissement des équipes passe par l’empowerment, l’autonomie, et la capacité d’agir dans un environnement propice.
Un binôme cadres de santé – chef de service par toujours bien vécu
Le responsable de la QVCT France de Decathlon a partagé sa vision du bien-être des équipes au sein de leur groupe, suivi par un duo composé d’un cadre de santé et d’un chef de service de l’hôpital Beaujon, qui ont présenté leur expérience. Un quiz réalisé parmi les participants a révélé que 70 % des cadres se déclarent en binôme avec leur chef de service. Cependant, des réserves subsistent quant à la manière dont ce partenariat est vécu, notamment en raison du sentiment de toute-puissance décisionnelle encore présent chez certains chefs de service. De plus, de nombreux binômes ne se sont pas choisis, et les cadres se retrouvent souvent coincés entre les injonctions paradoxales des attentes médicales et celles de la direction.
Accompagnement des FFCadres, transformation managériale, mentorat des cadres supérieurs, etc.
Le professeur Rebours a souligné le manque de formation des médecins au management, rendant leur pratique managériale parfois difficile. Néanmoins, cadres et médecins partagent un objectif commun : assurer la qualité et la sécurité des soins.
Plusieurs communications libres, basées sur les initiatives des cadres de santé, se sont enchaînées. Parmi elles, l’accompagnement des faisant fonction cadre de santé, avec un rappel de l’Ancim concernant une enquête d’envergure menée au printemps, dont les résultats seront dévoilés lors des journées annuelles de l’association.
Ont également été abordés : le mentorat des cadres supérieurs, une démarche de transformation managériale, l’utilisation de la simulation en management, la création d’une unité territoriale d’ordonnancement, une étude sur l’introduction de logisticiens dans les unités de soins, ainsi qu’un programme de formation ludique destiné aux nouveaux professionnels en USIC.
Des ateliers toujours aussi prisés par les participants
Les ateliers, conçus et animés par les différents partenaires, ont rencontré un grand succès. Ils ont abordé des sujets variés, tels que la modernisation des SAMU avec l’apparition de nouveaux métiers, la gestion des situations d’urgence en EHPAD, ainsi que la collaboration entre cadres et IPA, fruit du travail conjoint de l’AFDS, l’ANFIPA, l’Ancim, la DHRESS et l’ADH. Une restructuration réussie à l’hôpital de Reims a particulièrement captivé l’audience, tout comme l’expérimentation de la semaine de quatre jours aux Hospices Civils de Lyon.
Enfin, l’impact de l’intelligence artificielle sur le quotidien des cadres a été abordé, notamment à travers l’exemple des plannings informatisés, en prenant soin de souligner les enjeux éthiques. Ces deux journées ont permis aux cadres de santé d’échanger, se retrouver et se donner des idées en écoutant les autres, notamment lors des moments conviviaux auxquels ils ont pu prendre part.