Promis par Amélie de Montchalin, alors ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, au cours du mois de mars dernier pour tenir compte de l'inflation et protéger "le pouvoir d'achat des Français", le dégel du point d'indice sera effectif le 1er juillet.
C’est par la voix de Stanislas Guerini, le nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publique, qu’est parvenue l’annonce : à partir du 1er juillet, les fonctionnaires bénéficieront d'une augmentation générale de leur rémunération à hauteur de 3,5%. Une hausse historique depuis 37 ans et qui intervient après un gel quasi continu depuis 2010. Le coût annuel de cette mesure pour les hospitaliers avoisinerait 1,7 milliard d’euros.
L'ensemble des agents concernés
Si le pourcentage de cette revalorisation concernera bien l’ensemble des agents de la fonction publique (d’Etat, territoriale, et hospitalière), le montant en euros supplémentaire dépendra du traitement de chaque fonctionnaire et contractuel. A titre d’exemple, un infirmier anesthésiste (IADE) exerçant depuis 8 ans constatera un gain mensuel de 91,1%, soit une augmentation de 1 093 euros annuelle ; un aide-soignant avec 10 ans d’ancienneté, lui, touchera 61,2 euros de plus par mois, soit 734 euros de plus par an. Soit une hausse significative
et visible sur la fiche de paie dès cet été
, a déclaré Stanislas Guérini. À noter toutefois que, si la mise en œuvre de ce dégel est prévue pour le 1er juillet, les hausses salariales se répercuteront sur la fiche de paie du mois d'août avec effet rétroactif. Parallèlement, il a été également annoncé entre autres que la participation de l'Etat à la restauration collective serait rehaussée à compter du 1er septembre, et que la revalorisation prévue pour les agents de catégorie B en début de carrière interviendrait au cours de l’automne.
En réaction à ces annonces, la Fédération Hospitalière de France a insisté dans un communiqué sur la nécessité d’une compensation intégrale de cette mesure dans le budget des hôpitaux et établissements sociaux et médico-sociaux publics, dans un contexte budgétaire toujours difficile
, réclamant un abondement de l’ONDAM 2022 et de la branche autonomie pour compenser la hausse du point d’indice.
Plus aucun agent au SMIC à partir du 1er juillet
Le coût total pour les finances publiques de cette mesure est estimé à 7,5 milliards d’euros. Elle permettra aux 700.000 fonctionnaires et contractuels payés au niveau du Smic de sortir de cette situation de précarité, selon le ministère. À partir du 1er juillet, il n’y aura plus d’agent publié rémunéré au seul niveau du Smic
, a défendu Stanislas Guérini, cette revalorisation s’additionnant aux augmentations individuelles moyennes de 1,5% par an. Le ministre y voit une mesure concrète, efficace et puissante pour le pouvoir d’achat des agents
et qui était attendue et nécessaire
. Elle s'inscrit dans un grand chantier plus large
sur les rémunérations et l'attractivité des carrières, a-t-il ajouté, dans un contexte par ailleurs marqué par la pénurie de soignants dans le secteur hospitalier. Pour autant, l’ampleur de l’augmentation demeure inférieure à l’inflation qui, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), devrait atteindre 5,9% juin et osciller entre 6,5% et 7% cet automne. Le financement même de la mesure, lui, fera l’objet d’un vote au Parlement.
Consultez le détail des annonces du ministère.
🔴 Face au niveau d’inflation sans précédent, nous avons pris une mesure exceptionnelle : l’augmentation générale du point d’indice de la #FonctionPublique de 3,5%.
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) June 28, 2022
C'est la plus forte augmentation depuis 37 ans ! pic.twitter.com/4ihuzzoqM1
La Rédaction d'Infirmiers.com
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