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EN BREF

L'incidence du syndrome du bébé secoué multiplié par 2 en Ile-de-France

Publié le 31/08/2022

Une étude menée par les équipes de recherche de l'hôpital Necker et de l'Inserm conclut à l'augmentation importante de l'incidence du syndrome du bébé secoué en Ile-de-France lors de la pandémie de Covid-19.

C’était l’une des inquiétudes de la communauté scientifique et médicale : le risque d’explosion de l’incidence de la maltraitance et des négligences envers les enfants, et notamment de celui du syndrome du bébé secoué (SBS), induit par les mesures imposées pour limiter la circulation du Covid-19. Une inquiétude qui s’est donc traduite dans les faits, révèle l’étude menée en région parisienne par les équipes de recherche de l'hôpital Necker-Enfants malades de l’AP-HP, et de l'Université Paris Cité associées à une équipe de l'Inserm.

Une mortalité associée décuplée

Selon les résultats publiés dans la revue JAMA Network Open, après une période de stabilité en 2020, le syndrome du bébé secoué a vu son incidence doubler en 2021 et sa mortalité décupler par rapport à la période pré-pandémique (2017-2019) en Ile-de-France, note l’AP-HP dans un communiqué.  Parmi les 99 nourrissons inclus dans l’étude et atteints de SBS, les signes de gravité des violences infligées étaient très fréquents : 87 % avaient une rupture des veines ponts, 75 % des hémorragies rétiniennes, 32 % des fractures, 26 % un état de mal épileptique, et 13 % sont décédés, est-il constaté. Les scientifiques expliquent ce phénomène par l’augmentation de la prévalence des facteurs de risque de maltraitance durant la pandémie : détresse psychosociale, confinement dans de petits logements collectifs, fermetures d'écoles et de crèches et désorganisation des services sociaux.

Un geste lourd de conséquences

Le SBS est la forme la plus grave de maltraitance et de négligence envers les enfants et la cause la plus fréquente de décès traumatique chez les nourrissons dans les pays à hauts revenus. Et même dans ses formes non-létales, il est associé à une morbidité sévère sur le long terme puisqu’il peut entraîner des troubles neurodéveloppementaux (épilepsie, déficiences motrices et visuelles, déficience intellectuelle…), responsables de handicaps à vie.

La Rédaction d'Infirmiers.com


Source : infirmiers.com