Le dispositif a visiblement convaincu. Alors que l'hôpital Pellegrin a été l'un des premiers à mettre en œuvre une régulation nocturne de ses urgences
, ce système, adopté depuis par de nombreux établissements publics ou privés confrontés à des effectifs réduits
, notamment pendant l'été, va vraisemblablement devenir pérenne
, a expliqué le Pr Nicolas Grenier, président de la commission médicale d'établissement, lors d'une conférence de presse à Bordeaux, précisant seulement : Nous verrons dans quelles conditions
.
20 à 25% de passages en moins aux urgences
Selon le Pr Philippe Revel, chef du pôle urgences adultes - SAMU/SMUR, ce système a permis de baisser de 20 à 25%
le nombre de passages aux urgences de Pellegrin cet été, soit environ une trentaine de personnes en moins par jour. Le bilan est positif. Il y a eu une sensibilisation des patients
, a-t-il conclu, soulignant qu'en conséquence, le service de régulation a connu une hausse d'environ 20% des appels.
Pour y faire face, a expliqué de son côté le directeur général de l'établissement, Yann Bubien, le CHU de Bordeaux a obtenu du ministère de la Santé de pouvoir former lui-même des assistants de régulation médicale (ARM) : Nous aurons plus de personnes pour répondre au téléphone, il faut des personnes spécifiquement formées à cela
. Le CHU n'a pas fermé plus de lits cet été que l'été dernier selon lui. L'objectif est d'ailleurs de revenir à la normale
à partir de septembre, à 90% des capacités (à savoir 3 000 lits), grâce notamment au recrutement de 1 000 salariés
entre juin et septembre inclus, soit 220 de plus que l'an dernier sur la même période
, et à une baisse du taux d'absentéisme.
Le syndicat FO, plus sceptique
Côté syndicats, on pressentait
la pérennisation de la régulation nocturne des urgences, a réagi Pascal Gaubert, secrétaire général FO au CHU de Bordeaux. Une idée qui n'est pourtant pas pour le réjouir : Pour nous, c'est inconcevable de garder un système qui casse le service public
, a-t-il confié. Quant au recrutement des personnels, il émet là encore quelques réserves : Ce chiffre, c'est sur le papier pour l'instant. Car après il faut les fixer, ces gens. Le vrai problème, c'est le turnover
, a-t-il ainsi rappelé.
La Redaction Infirmiers.com avec AFP
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