Reçus par Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention ce mardi 31 mai, Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France, et Zaynab Riet, déléguée générale, l’ont alertée sur la situation critique des hôpitaux publics. Estimant que 80% des établissements rencontrent des difficultés et devant la généralisation de cette dégradation, la FHF appelle à une réaction urgente et collective de tous les acteurs de santé.
l’installation de cellules de crise dans chaque ARS pour identifier les fragilités au niveau régionalafin
d'élaborer des plans de continuité des soins opérationnels, la mise en place
d’une obligation de transparence et de concertation sur les planifications d’activités et de congés de tous les acteurs (hôpitaux, cliniques, premier recours), notamment
pour mieux répartir la réponse aux besoins de soins non programmés, ou encore
la réactivation de dispositifs de majoration des éléments de rémunération utilisés lors des phases aigues de la crise COVID : heures supplémentaires, temps de travail additionnel, indemnités de sujetion, indemnité pour congés non pris. Autre proposition :
l’organisation conjointe de permanences des soins en établissement et en ville avec une obligation collective de résultat.
Dans l'ordre des priorités...
les permanences des soins en établissement et en ville doivent être organisées conjointement, selon des modalités à concerter; il faut aussi, d'urgence,
repenser les rémunérations pour tenir compte de la technicité des métiers, du poids des responsabilités managériales et de l’engagement individuel, et
revaloriser fortement les contraintes exorbitantes (gardes et astreintes, temps de travail additionnel, indemnités de nuit, week-end et jours férié notamment)tout en instaurant
un principe d’équité et de transparence entre acteurs sur les rémunérations entre secteurs privés et publics. Pour la FHF, ces chantiers doivent être engagés sans attendre.
L’hôpital public ne pourra plus, à l’avenir, pallier les faiblesses de tout le système de santé, a tranché Frédéric Valletoux.
Tous les voyants sont au rouge
tous les acteurs de la santé(urgentistes, infirmiers, médecins généralistes, administration)
de l'accès aux soins urgents et non programmés, tant
aux urgences hospitalières qu'en médecine de ville, a précisé l'Elysée.
Les besoins estimés à "200 000 postes" selon FO-Santé
L'exécutif entend mettre l'accent sur un plan de recrutement et de fidélisation dans tous les secteurs de la santé
. L’hôpital tient artificiellement au détriment de la santé des hospitaliers, qui partent
, a averti Nicolas Kazolias, aide-soignant à l'hôpital Tenon et membre du collectif Inter-Urgences. Selon Didier Birig, secrétaire fédéral de FO-Santé, les besoins sont estimés à 200 000 postes, entre les Ehpad et les services hospitaliers
.
La Rédaction Infirmiers.com avec AFP
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