Dans un contexte sanitaire marqué par la recrudescence du nombre de contaminations de Covid-19 et la propagation d’un sous-variant d’Omicron (nommé BA.2), la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié 4 recommandations sur la vaccination, les traitements et la prise en charge des symptômes prolongés du virus.
Le premier concerne l’administration d’une quatrième dose de vaccin aux personnes les plus âgées. Samedi 12 mars, Jean Castex a annoncé l’ouverture aux plus de 80 ans ayant reçu leur première dose de rappel il y a au moins 3 mois, sans attendre l’avis de la HAS, sollicitée par Olivier Véran, sur la question. Celle-ci prend acte de l’annonce gouvernementale
mais estime plutôt pertinent de rendre possible l’administration d’une seconde dose de rappel aux personnes de plus de 65 ans qui le souhaitent et qui sont soit à très haut risque de forme sévère de la maladie, soit polypathologiques
. À noter qu’elle préconise de respecter un délai de 6 mois après l’administration de la première dose de rappel. En revanche, elle se positionne contre l’ouverture de la quatrième dose à l’ensemble de la population générale, notamment en raison des incertitudes relatives à la persistance de l’efficacité vaccinale d’un seconde rappel
et pour des enjeux d’acceptabilité par la population de campagnes de rappels successives et rapprochées
.
Un accès élargi à Evusheld®
Dans un second avis, l’agence se prononce pour l’élargissement de l’accès précoce à Evusheld®, un traitement du laboratoire AstraZeneca associant deux anticorps monoclonaux (tixagévimab et cilgavima), qu’elle avait autorisé en décembre 2021
. À l’origine destiné aux patients de 18 ans et plus à très haut risque de forme sévère du Covid-19 et qui sont mal ou pas protégés par la vaccination, il peut être désormais administrés à l’ensemble des patients immunodéprimés, dont ceux atteints d’un cancer solide ou les patients dialysés
, et aux adolescents de 12 ans et plus pesant plus de 40kg, et ce dans les mêmes conditions que dans sa première décision
. Ce traitement n’est pas destiné à être utilisé comme substitut à la vaccination
et ne dispense pas du respect des gestes barrière, rappelle-t-elle.
Focus sur les enfants
D’enfants, il est également question dans ses deux autres communications. Elle lève ainsi la contre-indication à la primo-vaccination contre le Covid-19 chez les enfants et adolescents ayant présenté un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) après une infection au virus. Pour justifier sa décision, elle met notamment en avant l’efficacité de la vaccination pour réduire de manière significative les cas de PIMS
. Enfin, la HAS informe par communiqué avoir publié une fiche pour aider les professionnels de santé à repérer et prendre en charge les symptômes du Covid long chez les enfants et les adolescents, dans le cadre de ses Réponses rapides. Elle recommande ainsi une approche globale, holistique
et pluridisciplinaire, intégrant la définition d’objectifs propres à chaque patient, la régulation de ses activités, le soutien de l’enfant et de sa famille, la limitation de l’impact social, et la prescription de traitements médicamenteux en fonction des symptômes. Pour des formes plus graves prolongées ou complexes, un suivi multidisciplinaire ou en milieu hospitalier est recommandé et des explorations plus approfondies peuvent être nécessaires
, ajoute-t-elle.
La Rédaction Infirmiers.com
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