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Antalgiques opioïdes : la HAS publie ses recommandations pour "limiter les risques"

Publié le 24/03/2022

Afin d'aider les professionnels à mieux encadrer et prendre en charge la consommation d'antalgiques opioïdes, la Haute Autorité de Santé vient de publier des recommandations de bonne pratique.

Eviter la banalisation des opioïdes afin de limiter la dépendance physique qu’ils induisent et le mésusage : c’est l’objectif des recommandations que la Haute Autorité de Santé a publié ce jeudi 24 mars.

Un enjeu de santé publique

Utiles pour soulager les patients douloureux, en post-opératoire ou dans le cadre de maladie chronique, les antalgiques opioïdes peuvent en effet entraîner des addictions, avec des conséquence parfois dramatiques (surdose, décès par arrêt respiratoire). Et leur consommation, boostée par le vieillissement de la population, tend à augmenter, ce qui en fait un véritable sujet de santé publique. Quelle que soit la puissance de l'opioïde qu'il soit dit faible ou fort, la précaution s'impose : les risques de développer un trouble de l'usage ou de surdose sont communs à tous, alerte ainsi la HAS dans un communiqué.

Des recommandations pour chaque situation

C’est donc dans ce contexte qu’elle a été chargée par le ministère de la Santé d’élaborer certaines recommandations afin de promouvoir leur bon usage, avec comme enjeu de sécuriser l'usage des opioïdes sans en restreindre l'accès pour les patients qui en ont besoin. Elle a ainsi élaboré des recommandations pour chaque situation où des opioïdes peuvent être prescrits (douleur chronique non cancéreuse, douleur chez la femme enceinte et allaitante, douleur liée au cancer…). Instauration du traitement, modalités d’utilisation, durée de la prescription… y sont détaillées, de même que les informations que les soignants doivent transmettre aux patients. Quand la prescription d'opioïdes est nécessaire, il est recommandé d'instaurer le traitement de façon progressive, avec des réévaluations régulières en début de traitement afin d'ajuster la posologie et de surveiller l'apparition d'effets indésirables, précise-t-elle. Par ailleurs, elle consacre également le volet prévention et prise en charge des troubles de l’usage et des surdoses, avec notamment un focus sur la naloxone , utilisée en cas de surdosage. Une des clés pour sécuriser davantage la prescription d’opioïdes est de ne pas banaliser son recours, insiste-t-elle.

La Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com