L'Organisation mondiale de la santé et l'UNICEF alertent sur une augmentation importante des cas de rougeole dans le monde entier, provoquée par la difficulté de vacciner les enfants dans le contexte de la crise sanitaire.
En septembre dernier déjà, l’Organisation des Nations Unies (ONU) alertait sur le retard très préoccupant pris par la vaccination des enfants dans le monde entier en raison de la pandémie de Covid-19. Depuis, les alertes des autorités sanitaires se multiplient, aggravées par la guerre en Ukraine qui fait ressurgir le spectre de la tuberculose , dans un pays qui affrontait déjà une résurgence de la polio. Aujourd’hui, c’est la rougeole qui suscite les inquiétudes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF.
Une augmentation des cas de 80%
Selon ces deux organismes, le nombre de cas signalés de la maladie a explosé de près de 80% durant les deux premiers mois de 2022 par rapport à la même période l’année précédente (soit 17 338 cas en 2022 contre 9 665). Mais les chiffres sont probablement plus élevés, les systèmes de surveillance ayant été mis à rude épreuve par la pandémie. Or, la meilleure protection contre cette maladie virale très contagieuse demeure la vaccination. La rougeole est plus qu'une maladie dangereuse et potentiellement mortelle. C'est aussi un des premiers signes qu'il y a des lacunes dans la couverture vaccinale mondiale
, s’est alarmée Catherine Russell, la directrice générale de l'Unicef. Selon l’OMS et l’association de protection des enfants, la perturbation des systèmes de liée à la crise sanitaire a une terrible conséquence sur la vaccination des plus jeunes : un nombre trop élevé d’entre eux n’ont pas pu bénéficier de vaccins contre la rougeole. De quoi leur faire craindre l’apparition de graves épidémies de la maladie.
Craintes sur la résurgence d'autres maladies mortelles
Mais au-delà même du cas de la rougeole, c’est la réapparition de plusieurs maladies mortelles que craignent les deux organismes. En 2020, 23 millions d’enfants (3,7 millions de plus qu’en 2019) n’ont pas reçu les vaccins infantiles de base dans le cadre des services de santé de routine, soit le chiffre le plus élevé depuis 2009
, déplore ainsi l’UNICEF. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’OMS, a averti de son côté que l’impact de ces interruptions des services de vaccination se fera sentir pendant des décennies
, appelant à relancer au plus vite les programmes de vaccination dans le monde entier. Et la nécessité est d’autant plus urgente que le déplacement de millions de personnes, provoqué par la guerre en Ukraine ou les crises en Ethiopie ou en Somalie, augmente le risque de transmission et de diffusion des maladies au sein de populations déjà fragilisées.
La Rédaction Infirmiers.com
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