Salon Infirmier 2012 : en direct du stand K8-K10 – 2e jour

En ce deuxième jour de Salon Infirmier 2012, nous vous livrons notre synthèse : moins de mots,  plus de photos... mais toujours autant d’échanges riches et constructifs pour la profession... Reportage comme si vous y étiez...

Sur le stand d’Infirmiers.com en k8-K10...

Un des 6 gagnants du jour - Invité à remplir un « questionnaire-minute » sur sa connaissance d’Infirmiers.com et ses sites satellites dédiés à l’information (Aide-Soignant.com et Cadredesante.com), l’emploi (EMPLOI Soignant), la e-formation (MEDI Formation) et l’équipement (IDE Collection), son questionnaire a été tiré au sort parmi les quelques 400 autres consciencieusement remplis par les visiteurs. Six d’entre eux ont donc gagné quelques gadgets à la fois utiles et agréables... clés USB, pinces kocher porte-clés : Claudia Lerot, Léa Khoramifar, Stéphanie Lourme, Julie Morin, Marc Fontaine, Maeva Langlois.
Candidats au concours paramédicaux, étudiants en soins infirmiers, infirmiers en gériatrie, infirmièrs de bloc, cadres de santé, infirmiers libéraux... chacun semble bien connaître le site Infirmiers.com mais aussi Cadredesante.com qui, depuis peu, bénéficie de la dynamique de son « grand-frère ». D’ailleurs, un cadre de santé a souligné « une remise en forme très réussie du site avec une navigation agréable, à la fois esthétique et optimisée ».Deux infirmières libérales sont également venues s’informer des formations disponibles en ligne sur MEDI Formation car pour elles, « rester performant en pratiques de soins est indispensable dans un univers où l’on évolue plutôt de façon solitaire ». De fait les modules en e-learning « douleur » et « Alzheimer » les ont particulièrement intéressées.
La question de l’emploi a été bien évidemment abordée sur le stand. Bien que les offres soient nombreuses sur EMPLOI Soignant, de jeunes diplômées (juin 2012) des régions Nord-Pas-de-Calais, Bretagne ou Aquitaine nous ont rappelé ne pas trouver de postes. Solution : travailler comme aides-soignantes en attendant ou envisager de s’expatrier en Suisse par exemple...

Sur le stand de l’EPRUS...

Volontaire au sein de la réserve sanitaire - L'Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS) existe depuis 2007 et a pour mission de répondre aux menaces ou crises sanitaires exceptionnelles en France et à l'étranger. Il doit, d'une part, constituer et animer une équipe de réservistes sanitaires prêts à intervenir en cas d'urgence et, d'autre part, gérer le stock stratégique national de produits de santé. Les réservistes – médecins, pharmaciens, dentistes, chirurgiens, infirmiers, aides-soignants, manipulateur en électroradiologie... - peuvent par exemple être sollicités lors de plans grand froid pour renforcer médicalement les maraudes sociales. Lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, ils étaient présents pour mener à bien les dispositifs prudentiels dans le Pas-de-Calais. La dernière mission d’envergure s’est tenue au Congo, dans le cadre de l’aide humanitaire d’Etat, lors de l’explosion d’un entrepôt de munitions. Le temps moyen d'une mission s'élève à dix jours. L’engagement des réservistes fait l'objet d'une convention tripartite entre l'établissement de santé dont ils dépendent, le réserviste et l'EPRUS. En France, on compte 7 200 réservistes dont 2 098 infirmiers (1 946 salariés et 152 libéraux). L'EPRUS mène actuellement une campagne de recrutement.
Jean-Arnaud Elissalde est infirmier depuis 2009. Il travaille en réanimation aux urgences au centre hospitalier d’Agen. Passionné par ces deux secteurs, riches de compétences de par sa formation (GSU niveau 1 et 2 et NRBC, CESU), il est engagé comme volontaire au sein de l’EPRUS depuis mai 2012. « J’avais envie de valoriser mon expérience et mes compétences et j’ai trouvé là un bon moyen de le faire. Pour l’instant, je n’ai participé à aucune mission, je continue donc à bénéficier de formations (préparation au départ dans le cadre d’une mission, simulation de catastrophe...) pour être fin prêt le jour J. Ma démarche s’inscrit dans un parcours plus global qui va s’enrichir d’ici peu, je l’espère, d’un DU Soins d’urgence et catastrophe, auquel je me prépare. J’ai cependant hâte de mettre à profit toutes mes compétences lors d’une mission d’envergure. »

______________________________________________________

Le coup de gueule du jour :
« Ce sont les 25 ans du Salon et où est la fête ? J’ai connu le salon avec 2 000 professionnels dans les conférences ; là, le cœur du métier n’est plus représenté. L’identité infirmière se perd .»

______________________________________________________

Sur le stand de la Coordination nationale infirmière (CNI)...

Enquête Stress - 2e volet - De juin à septembre 2012, la Coordination Nationale Infirmière (CNI) a mené une enquête sur le stress et les conditions de travail des infirmiers pour étoffer l'enquête précédente menée en 2011. Le salon infirmier était l'occasion de présenter les résultats de cette recherche à partir de 5 785 questionnaires exploitables (contre 1 800 en 2011...). L'échantillon ne peut cependant pas être considéré comme représentatif de la population soignante.
Geneviève Coulombier, médecin du travail au CHU de Poitiers, a souligné à cette occasion que le stress professionnel mesurée en 2012 est sensiblement plus faible qu'en 2011 (6,08/10 vs 6,56/10). « Dû aux conditions de travail, il est bien présent chez les soignants » précise Sandrine Bouichou, infirmière DE. Elle ajoute que « le bruit, l'organisation, la prise en charge des patients et le manque de temps et de matériel sont en effet autant d'éléments qui y contribuent ». Au sein d'une équipe soignante, le soutien psychologique des collègues, la reconnaissance du cadre, la considération de l'avis des soignants par les médecins et les possibilités d'expression sont quant à eux des facteurs jugés comme contribuant à un stress moindre.
D'après Nathalie Depoire, présidente de la CNI, « le manque de sécurité des soignants engendre l'insécurité des patients. D'où l'intérêt d'affiner la prochaine enquête et de se concentrer sur la violence et les risques psychosociaux ».

« Notre rémunération et notre reconnaissance sont très insuffisantes au regard de nos responsabilités, de notre implication quotidienne pour les patients et de nos conditions de travail (stress, station debout, risques professionnels, difficultés psychologiques...)

______________________________________________________

La photo du jour

______________________________________________________

Sur le stand de l’Appel Médical...

Hausse « contrastée » des salaires des infirmiers intérimaires - Le premier « baromètre des salaires de la santé » présenté jeudi 25 octobre 2012 par L'Appel médical lors du Salon Infirmier montre que les salaires des professionnels de santé intérimaires sont en augmentation au premier semestre.
Les salaires des infirmiers diplômés d'État ont en effet connu une hausse de 0,9 % sur six mois ce qui équivaut à une rémunération, en moyenne, de 2 153 euros brut.
Les salaires les plus élevés sont ceux des infirmiers anesthésistes qui atteignent 3 784 euros brut (+0,8 %). Cela s'explique par la liste d'actes uniquement réalisable par les Iade et le caractère pénurique de la profession. Les salaires des infirmiers de bloc opératoire ont également connu une hausse de 0,8 % et s'élèvent en moyenne à 3 136 euros brut. Autres caractéristiques soulignées par Christophe Bougeard, directeur général de l’Appel Médical, c’est en Auvergne que les salaires sont le plus élevés et, àA l’inverse, la région Nord Pas-de-Calais est la moins rémunératrice. Les rémunérations les plus attractives sont à chercher du côté du secteur associatif, un résultat à mettre au compte de la convention en vigueur dans le secteur associatif, celle de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP), plus intéressante en termes de salaires. Enfin les femmes sont mieux rémunérées que leurs collègues masculins...

Au village des Ibode...

En direct du bloc opératoire - Au village des IBODE, une immersion dans un bloc opératoire, par l’équipe d’Infirmiers.com à été effectuée. Du lavage des mains jusqu’à la manipulation des instruments : tout nous à été expliqué avec professionnalisme et enthousiasme.

Le personnel présent sur le stand est constitué d’étudiants IBODE bénévoles pour venir assister et enseigner une succession de gestes rigoureux et méthodiques (lavage des mains, habillage stérile…) Dynamisme et bonne humeur règne sur ce stand que l’on vous invite à découvrir !

Sur le stand de la Fnesi...

En route vers une intégration universitaire complète - Eve Guillaume, présidente de la Fnesi, réélue au congrès de Reims en début de mois, se félicite de la déclaration de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, en visite au salon infirmier hier, concernant l’intégration universitaire de la formation en soins infirmiers « qui offre une perspective intéressante visant à rompre l’isolement des formations tout en renforçant leur qualité. » Eve Guillaume souligne également la satisfaction de la Fnesi quant à l’ouverture souhaitée par le ministère d’une filière doctorale en soins infirmiers. La FNESI, seule organisation représentante des étudiants en soins infirmiers de France attend maintenant de Madame la Ministre des engagements forts suite à ses propos et souhaite voir mener ce projet d’universitarisation dans un cadre interministériel (ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et ministère des affaires sociales et de la santé).
Autres chantiers menés par la Fnesi : la campagne pour les élections CROUS dans le but d’améliorer les conditions générales des étudiants en soins infirmiers, le projet Prévention/Citoyenneté/Solidarité, sorte de village itinérant à la rencontre des jeunes étudiants de quelques grandes villes françaises, l’élaboration d’un guide à l’attention des tuteurs de stage pour un meilleur encadrement, la représentation des étudiants en soins infirmiers français au Congrès 2013 du Conseil international des infirmières (CII) à Melbourne... Des projets multiples, au service d’une communauté déterminée et dynamique, avec un slogan explicite : « tout seul, on va plus vite mais ensemble on va plus loin »...
 

Cette vision toute personnelle de cette deuxième journée (nous ne rendrons pas compte des très nombreux ateliers et conférences) vous permet de mieux percevoir la qualité des échanges, nombreux, partagés avec les différents acteurs de soins.

Rendez-vous demain, même stand - K8-K10 - , même heure, pour la suite – et la fin - du compte-rendu de cette 25e édition du Salon Infirmier.

Bernadette FABREGAS
Rédactrice en chef Infirmiers.com
bernadette.fabregas@infirmiers.com

Aurélie TRENTESSE
Rédactrice Infirmiers.com
aurelie.trentesse@infirmiers.com