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A la télé - La vérité sur les urgences sur France 5

Publié le 25/01/2013


Des patients qui attendent d’être pris en charge dans des conditions indignes. Des soignants dépassés et désemparés devant l’ampleur de la tâche. Aujourd’hui, les services d’urgence français sont sous pression. L’émission « Enquête de santé », sur France 5 présentée par le duo Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes nous livrera « La vérité sur les urgences » le mardi 29 janvier 2013 à 20h35...

Pendant six heures, douze heures, dix-huit heures – parfois plus –, ils patientent – et s’impatientent – dans des couloirs ouverts aux quatre vents. Hommes, femmes et enfants en souffrance, blessés, accidentés ou malades attendent là, allongés sur des brancards, à peine couverts ou protégés des regards indiscrets. Le personnel soignant des services d’urgence tarde à les prendre en charge. Débordé, il gère comme il peut les quelque 150 patients – voire plus – qui se présentent chaque jour dans leur unité. Il pare au plus pressé, ne cachant rien des inéluctables drames – encore rares heureusement – qu’ils ne peuvent éviter.

« Il y a de plus en plus de gens aux urgences, de moins en moins de places dans l'hôpital… Oui, c'est de pire en pire », reconnaît le Dr Guillaume Valdenaire, chef de service des urgences de l'hôpital Pellegrin, à Bordeaux.

« C’est la cata », reconnaît le Dr Guillaume Valdenaire, chef de service des urgences de l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux. Depuis quinze ans, les urgences françaises sont dans un état de délabrement consternant. Elles manquent de tout : de personnel, de lits, de moyens financiers. En passant de 8 millions à 17 millions de patients par an, elles ne parviennent plus à faire face à l’afflux de demandes. D’autant moins que, depuis une vingtaine d’années, un lit sur cinq a été supprimé dans les hôpitaux publics. « [Notre travail] relève plus de la médecine de catastrophe, du tri que d’une vraie salle d’urgence », analyse le Dr Valdenaire. La diminution du nombre des médecins de ville, l’absence de frais à avancer pour bénéficier des soins sont loin d’arranger les choses.

Malgré cette situation catastrophique, les services d’urgence ont-ils vraiment intérêt à limiter le nombre des patients qu’ils accueillent ? « Je suis convaincu qu’ils sont rentables », assure le Dr Pierre Taboulet, ancien chef de service des urgences de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. En 2006, un rapport de la Cour des comptes notait que « le dispositif tarifaire incite au volume ». Le forfait annuel augmente en effet en fonction du nombre de passages. Tous les 2 500 patients, c’est 171 000 euros supplémentaires. Par ailleurs, les malades qui transitent dans ces unités représentent une manne pour les centres hospitaliers : en moyenne, 50 à 80 % des hospitalisations se font via les urgences. Porte d’entrée de l’établissement, elles permettent finalement à l’hôpital de recruter ses patients.« Il y a de plus en plus de gens aux urgences, de moins en moins de places dans l'hôpital… Oui, c'est de pire en pire », reconnaît le Dr Guillaume Valdenaire, chef de service des urgences de l'hôpital Pellegrin, à Bordeaux.

  • Magazine « Enquête de santé » sur le thème « La vérité sur les urgences » présenté par Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes, avec la participation de Benoît Thévenet, mardi 29 janvier 2013, 20h35, sur France5. Documentaire « Urgences, qu’est-ce qu’on attend ? », réalisé par Marie Bonhommet, production Pulsations, avec la participation de France Télévisions, 2012.

Cet article a été publié dans Le Mag n°05 de France 5, Temps forts du 26 janvier au 1er février 2013

Isabelle DUCROCQ


Source : infirmiers.com